Thiès, 21 août (APS) – La prise en charge des enfants infectés du VIH/SIDA était une stratégie importante pour aller dans le sens de l’élimination de la maladie, a soutenu, mercredi, le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), Massogui Thiandoum.

“Nous avons compris très tôt que le fait d’amener les enfants au traitement était une stratégie importante pour aller dans le sens de l’élimination du VIH”, a-t-il dit au dernier jour d’un atelier de formation des formateurs de “journalistes champions des droits humains”.

Cette rencontre, ouverte lundi à Thiès, a été organisée par l’Alliance nationale des communautés pour la santé, en collaboration avec les journalistes spécialistes en santé et les chefs de desk santé.

“Nous avons eu à former beaucoup de groupes de femmes issus des associations des personnes vivant avec le VIH pour faire en sorte que les enfants soient amenés à suivre leur traitement”, a dit Massogui Thiandoum.

Selon M. Thiandoum, le traitement des enfants vivant avec le VIH “rencontre beaucoup de difficultés, parce que beaucoup de pays ont atteint presque les trois 95 % des adultes vivant avec le VIH, mais quand on regarde la cohorte des enfants vivant avec le VIH, on se retrouve avec des taux de 40% à 50% parfois 58%”.

“Cela signifie que les adultes vivant avec le VIH vont au traitement mais n’amènent pas leurs enfants. Et c’est quelque chose qu’il faut corriger le plus rapidement possible”, a souligné le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la Santé.

Selon les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé en matière de lutte contre le Sida, d’ici 2025, 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) doivent avoir un diagnostic, 95 % d’entre elles doivent suivre un traitement antirétroviral (TAR) salvateur et 95 % des PVVIH sous traitement doivent obtenir une suppression de la charge virale, tant pour améliorer leur état de santé que pour réduire la transmission ultérieure du VIH.

“Nous avons développé aussi des stratégies spécifiques avec les médiateurs communautaires en santé pour que ces femmes issues de ces associations puissent accompagner les femmes enceintes lors des consultations prénatales”, pour “qu’elles fassent les tests de VIH, et si elles sont positives, qu’on puisse les accompagner jusqu’à ce qu’elles donnent naissance à un enfant”, a ajouté M. Thiandoum.

Le but recherché par ces stratégies est de faire en sorte que “l’enfant soit aussi pris en charge dès les premiers mois dans le cadre du traitement”.

“Nous avons aussi noué un partenariat avec l’association nationale des Bajenu Gox qui ont un rôle important à jouer dans l’identification, l’accompagnement et le maintien au traitement des enfants issus de couple séropositif”, a poursuivi le directeur exécutif de l’ANCS.

Il a évoqué des statistiques de la lutte contre le Sida selon lesquelles “sur les 41560 personnes vivant avec le VIH au Sénégal, nous avons des chiffres qui tournent autour de 3 500 enfants qui vivent avec le VIH, c’est à dire des enfants infectés du VIH”.

Il précise que ces chiffres ne tiennent pas compte des enfants orphelins vivant avec le VIH, “parce qu’on considère les orphelins, même s’ils ne sont pas infectés, comme des groupes vulnérables parmi la catégorie d’enfants sur laquelle on faut prêter une attention particulière dans le cadre de la lutte contre le VIH”.

“Il y a aussi la nécessité de bâtir des synergies entre les régions du monde notamment la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour combler les retards, notamment sur la question de la prise en charge des enfants”, a souligné le directeur exécutif de l’Alliance nationale des communautés pour la santé.

SKS/BK/MTN

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