SENEGAL-GENRE
Ziguinchor, 18 avr (APS) – Le taux de prévalence des violences basées sur le genre (VGB) est de près de 18% dans la région de Ziguinchor, a fait savoir, vendredi, l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor chargé du développement, Alsény Bangoura.
‘’Dans la région de Ziguinchor, fortement secouée, par ces types de violences notamment conjugales, on estime à 17,7% le taux de prévalence contre 31,9% par rapport à la moyenne nationale’’, a-t-il déclaré.
Se réjouissant du taux de prévalence relativement faible dans la capitale régionale du sud, il a néanmoins appelé à la poursuite des actions de sensibilisation sur le terrain et au niveau de toutes les communautés en vue d’une élimination totale des VBG.
‘’Il est vrai que le taux de prévalence est de 17,7% à Ziguinchor. Ce n’est pas mauvais, comparé aux autres zones d’intervention, mais, il y a toute une stratégie à mettre en œuvre pour éradiquer ce fléau’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait lors du lancement officiel du projet d’appui à l’élimination des violences basées sur le genre, initié par le ministère de la Famille et des Solidarités, en partenariat avec ONU Femmes et financé par Affaires mondiales Canada, le ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires.
Selon la représentante résidente d’ONU Femmes au Sénégal, le curseur au niveau des taux de prévalence des violences basés sur le genre ”doit impérativement baisser au Sénégal, en général, et à Ziguinchor, au terme de la mise en œuvre dudit programme’’.
Arlette Mvondo a ainsi souligné la nécessité de poursuivre les actions de prévention tout en adoptant une approche multisectorielle pour des résultats palpables.
La directrice de la famille et de la protection des groupes vulnérables au ministère de la Famille et des Solidarités, a, pour sa part, indiqué qu’avec ce projet d’appui à l’élimination des VBG, les femmes et les filles vont pouvoir s’affirmer davantage, en vue de participer activement au développement socio-économique de leur région.
Rokhaya Diakhaté a rappelé que ce projet, financé par Affaires mondiale Canada pour un montant de six milliards 500 millions francs CFA, cible ‘’100 000 femmes et filles du Sénégal’’ dans sept régions.
Elle a également souligné que trois femmes sur dix ont subi au moins une forme de violence en 2024 au Sénégal, selon les récentes statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). ”Ces violences faites aux femmes et aux filles ne doivent plus prospérer’’, a-t-elle soutenu.
MNF/ABB/SBS/ASB