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Dakar, 18 dec (APS) – Le ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités promeut de nouveaux messages de sensibilisation dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes en adoptant une nouvelle approche de communication pour mieux atteindre ses cibles prioritaires.
‘’L’enjeu de notre rencontre dépasse donc la simple production de supports classiques, tels que nous les concevions par le passé. Notre ambition est désormais de refonder notre approche pour mieux impacter la conscience collective des Sénégalais, conformément à la volonté de rupture exprimée à travers l’Agenda National de Transformation ”Sénégal 2050”, a déclaré Astou Fall, conseillère technique au ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités.
Elle prenait part à l’atelier d’harmonisation et d’actualisation des supports de communication relatifs aux Violences basées sur le genre (VBG) et aux Mutilations génitales féminines (MGF).
”Le constat qui nous réunit aujourd’hui est sans appel et nous impose une obligation d’agir (…) malgré un arsenal législatif robuste, jalonné par la loi interdisant les mutilations génitales féminines et celle criminalisant le viol et la pédophilie, la réalité du terrain demeure alarmante : 31,9% des femmes ont subi au moins une forme de violence au cours de leur vie’’, a exposé Astou Fall.

Elle a signalé que ‘’l’état des lieux des supports existants met en lumière une réelle déconnexion : des messages souvent élaborés en silos, parfois obsolètes, qui peinent à atteindre le cœur de nos cibles prioritaires, notamment les adolescents et les jeunes’’.
La a conseillère technique de la ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités a souligné que la révision des supports de communication relatifs aux VGB ”vise trois ruptures majeures : parler d’une seule voix et porter un message standardisé qui s’imprime dans les consciences”.
Astou fall a préconisé d’investir les canaux que ”nos jeunes utilisent réellement, surtout les réseaux sociaux”.
”Le message doit être porté par une structure publique ou une structure privée, le support de communication doit refléter non seulement l’excellence, mais aussi le respect profond et la dignité inaliénable dus aux survivantes”, a-t-elle insisté.

‘’En harmonisant ces supports et intégrant les lignes directrices, nous nous assurons que notre communication ne se contente pas d’informer, mais qu’elle protège, qu’elle réconforte et qu’elle place les droits humains au cœur de la réponse nationale’’, a poursuivi Astou Fall.
Elle a préconisé l’approche de la Communication pour le changement de comportement qui ”s’impose comme un levier incontestable en vue de déconstruire les normes de genre discriminatoires et briser durablement le cycle de la violence”.
En suscitant une prise de conscience collective, cette approche renforce l’autonomie des survivantes par un meilleur accès à l’information et encourage la dénonciation des pratiques néfastes, selon Mme Fall.
”Cette nouvelle approche de communication constitue un ”pilier fondamental” pour accélérer l’atteinte du point 5 des Objectifs de développement durable relatif à l’égalité des sexes’’, a pour sa part suggéré Nafy Seck représentante du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA).
NSS/ADL/MTN

