Dakar, 31 août (APS)- Le gouvernement sénégalais travaille à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire approprié pour permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de s’adonner à leurs activités “en toute sécurité” pour les populations, a soutenu, samedi, à Dakar, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Serigne Mbaye.“Le gouvernement du Sénégal travaille à offrir au pays un cadre juridique et réglementaire approprié pour permettre aux praticiens de la médecine traditionnelle de prendre en charge les populations en toute sécurité”, a-t-il dit lors de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) qu’il a présidée dans les locaux du Service national de l’éducation et de l’information sanitaire.L’édition 2024 de cette manifestation porte sur le thème “Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés”.Le ministère de la Santé “est conscient de la nécessité d’accélérer l’adoption du projet de loi portant l’organisation et l’exercice de la médecine traditionnelle au Sénégal”, a dit M. Mbaye. Il note que dans ce cadre, “la loi 2023-06 du 13 juin 2023 sur la pharmacopée sénégalaise permettra de reconnaître toutes les plantes médicinales traditionnelles qui pourront servir à la production de médicaments modernes et de médicaments traditionnels”.Serigne Mbaye assure que “le gouvernement du Sénégal continuera de tout mettre en œuvre pour le renforcement de l’intégration de la médecine traditionnelle dans la mise en œuvre de la politique de santé à travers une collaboration harmonieuse axée sur le bien-être des populations”.“Nos services accompagneront” les acteurs concernés “dans toutes les initiatives tendant à améliorer le cadre d’intervention des praticiens de la médecine traditionnelle”, a-t-il promis, avant de rappeler, avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), que “80% de nos populations en Afrique, ont recours aux soins prodigués par les praticiens de la médecine traditionnelle”.Dans cette perspective, le président de la Fédération sénégalaise des praticiens de la médecine traditionnelle, Sengane Sène, a relevé que “l’absence de cadre légal de régulation de l’exercice et de la pratique de la médecine traditionnelle représente un vide juridique à combler, en vue de rendre opérationnelles toutes les synergies en matière de recherche-développement des connaissances médicales traditionnelles”.Cette journée consacrée à la médecine traditionnelle a enregistré la participation du président de la Fédération nationale, des membres du bureau et de praticiens venus des 14 régions du Sénégal.Il estime que “ce rappel contraste avec la sous-estimation de la médecine traditionnelle dans l’offre formelle de soins de santé au niveau de la plupart des pays africains”.“Cet état de fait est en très grande partie, dû à l’absence de réglementation dans la pratique des acteurs de la médecine traditionnelle pour rassurer les acteurs du système sanitaire officiel”.Dans la même dynamique, a précisé le secrétaire général du ministère de la Santé, “nous pouvons constater que les plantes médicinales locales, malgré des études scientifiques poussées sur leurs multiples propriétés pharmacologiques, ne font pas encore l’objet de préparations médicamenteuses modernes à mettre à la disposition de nos populations”SKS/BK/SBS
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