SENEGAL-SOCIETE-COLLECTIVITES
Sédhiou, 9 nov (APS) – L’Agence nationale de l’état civil (ANEC) a lancé une opération de sensibilisation visant à mettre en place des cadres communaux de concertation sur l’état civil dans la région de Sédhiou (sud).
Plusieurs communes de la région ont été ciblées dans le cadre de cette opération clôturée, samedi, et mêlant sensibilisation des populations et renforcement de capacités des acteurs de l’état civil.
Des agents municipaux, des journalistes et des relais communautaires des communes de Sédhiou, Mampatim, Diaobé-Kabendou, Médina Wandifa, Nyassia et Mangagoulack ont pris part à cette initiative déroulée pendant deux jours.
Selon Ibrahima Etia, directeur de la formation, des opérations et de la sensibilisation à l’Agence nationale de l’état civil, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à l’état civil, soutenu par l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement.
L’objectif est de renforcer les capacités des acteurs locaux afin de mieux sensibiliser les populations sur l’importance de déclarer les naissances, mariages et décès dans les délais légaux, a-t-il ajouté.
D’après M. Etia, la région de Sédhiou figure sur la liste rouge des zones caractérisées par un déficit de déclaration des actes de mariage et de décès.
Les taux de déclaration des actes d’état civil demeurent particulièrement faibles dans cette région, ce qui fragilise la fiabilité des registres d’état civil.
Il a rappelé les “conséquences directes” du déficit de déclaration des actes d’état civil sur la planification des politiques publiques, notamment, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.
Pour inverser cette tendance, dit-il, le Projet d’appui à l’état civil a choisi d’impliquer les journalistes et relais communautaires, considérés comme des acteurs stratégiques dans la sensibilisation des populations.
Ils auront pour mission de vulgariser les procédures de déclaration et d’expliquer les avantages d’un état civil fiable, notamment en matière d’accès aux droits et services sociaux.
Dans la continuité de ces actions, l’ANEC prépare la troisième édition de la Semaine nationale de l’état civil, du 17 au 22 novembre.
Il est prévu à cette occasion une série d’activités sur l’ensemble du territoire, avec un accent particulier sur l’utilisation des outils numériques pour moderniser la gestion des registres, a annoncé Ibrahima Etia lors de la cérémonie de clôture.
Ibrahima Gniariya, responsable de l’état civil de Diaobé-Kabendou, a salué cette initiative, soulignant que la formation permet aux agents municipaux de mieux comprendre les processus de déclaration et de respecter les délais légaux.
Il a insisté sur la nécessité de créer des cadres communaux de concertation, afin de coordonner les efforts entre les mairies, les relais communautaires et les médias pour améliorer durablement les pratiques en matière d’état civil.

OB/SBS/BK

