Dakar, 5 sept (APS) – L’enjeu premier de la lutte contre la variole du singe appelée également ”Mpox” est de stopper la propagation de la avant qu’elle n’affecte les groupes vulnérables dont le système immunitaire est faible, a soutenu le directeur du Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS), Professeur Daouda Ndiaye.

‘’L’enjeu premier est de faire en sorte que la maladie ne puisse pas se propager et atteindre les groupes vulnérables, que sont les personnes vivant avec le VIH et les femmes enceintes’’, a-t-il déclaré.

Il animait mercredi une conférence intitulée ‘’Emergence des nouveaux pathogènes en Afrique : enjeux et perspectives’’ à l’initiative de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) en collaboration avec le CIGASS.

Analysant les enjeux de ces nouvelles pathologies ré-émergentes comme la variole du singe, le parasitologue estime que ‘’des plans de réponse efficaces et rapides sont nécessaires, pour lutter contre cette pathologie”.

Il s’agit ainsi de cibler les zones où les personnes sont les plus exposées, en mettant en place de bons outils de diagnostic et des systèmes de santé en mesure de prendre en charge les cas graves, a suggéré Daouda Ndiaye.

‘’En cas de modification de l’écosystème qui est à l’origine d’un changement au niveau de la population, il y aura un déficit sur le plan des soins’’, a-t-il prévenu. 

De l’avis du parasitologue, les migrations humaines peuvent être à l’origine de l’émergence de nouveaux agents pathogènes, comme le mpox. Ce qui justifie l’impératif ‘’de mettre en place des outils qui permettent aux populations d’y faire face’’.

Le directeur du CIGASS a rappelé l’importance d’une bonne communication et des comportements consistant à se laver les mains et à contacter la structure sanitaire la plus proche en cas de suspicion de la maladie.

Le Professeur Ndiaye estime qu’” il faut connaître l’agent responsable de la maladie’’. D’où l’apport considérable de la génomique pour pouvoir mettre en place ”un excellent système de réponse”.

Il a rappelé que c’est la raison pour laquelle on parle aujourd’hui de ‘’one health’’ (une seule santé).

L’Organisation mondiale de la santé a déclaré le 14 juillet le mpox comme étant une urgence publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alerte.

La République démocratique du Congo (RDC), pays le plus touché par le mpox, a enregistré plus de 17 500 cas et 629 morts depuis le début de l’année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’épidémie a fait son apparition dans treize pays d’Afrique, parmi lesquels le Burundi (796 cas), le Congo-Brazzaville (162 cas) et la République centrafricaine (45 cas).

NSS/SKS/ASG/ADL

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