SENEGAL-UNIVERSITE-HUMEUR
Kaolack, 19 déc (APS) – Des étudiants du campus de Khelcom de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) ont fait face, jeudi, à la presse pour alerter sur leurs conditions d’études qu’ils jugent ‘’précaires’’.
‘’A travers cette rencontre avec les médias, nous avons voulu alerter l’opinion publique nationale sur nos conditions d’études précaires et, plus particulièrement sur la suppression injustifiée des rappels de bourse d’un montant de 515 000 francs CFA destinés à chaque étudiant de la sixième promotion’’, a expliqué leur porte-parole, Sidy Sow, président de la commission sociale dudit campus.
L’étudiant en 3ème année à l’Unité de formation et de recherche (UFR) Développement local a affirmé que ‘’depuis maintenant deux ans’’, les étudiants de la sixième promotion poursuivent leurs études sans percevoir de bourse, ‘’malgré des conditions de vie et d’apprentissage extrêmement difficiles’’.
Face à cette situation, a-t-il dit, ce sont leurs parents qui, au prix de lourds sacrifices, assurent la prise en charge des dépenses essentielles telles que le loyer, la restauration, le transport, la connexion Internet nécessaire aux recherches universitaires, ainsi que d’autres besoins académiques et sociaux.
Pourtant, après avoir validé leur Licence 1 et s’être régulièrement inscrits au mois de novembre, ces étudiants s’attendaient ‘’légitimement’’ à percevoir le rappel de leurs bourses estimé à de 515 000 francs CFA, comme cela a toujours été le cas pour les promotions précédentes de cette université.
‘’Contre toute attente, l’Etat a décidé de supprimer ces rappels, une décision jugée arbitraire et discriminatoire par les étudiants concernés’’, s’est indigné Sidy Sow.
‘’La volonté de l’Etat de supprimer les rappels constitue une violation flagrante des droits fondamentaux de l’étudiant. Nous avons multiplié les démarches et négociations avec la Direction des bourses, mais celle-ci demeure inflexible dans sa position’’, a-t-il regretté.
Les étudiants interpellent directement les plus hautes autorités du pays, notamment le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, afin qu’elles prennent des ‘’mesures urgentes et appropriées’’ pour rétablir les droits des étudiants et corriger ce qu’ils considèrent comme une “injustice”.
A défaut d’une ‘’solution rapide’’, ils préviennent qu’ils n’hésiteront pas à ‘’intensifier’’ la lutte.
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