Une réflexion engagée sur l’accompagnement des personnes affectées par la restructuration du réseau de transport en commun
Une réflexion engagée sur l’accompagnement des personnes affectées par la restructuration du réseau de transport en commun

SENEGAL-SOCIETE

Dakar, 1ᵉʳ juil (APS) – Les différentes parties prenantes concernées par le projet de restructuration du réseau de transport en commun (RTC) se sont retrouvées, mardi, lors d’un comité régional de développement, pour réfléchir et échanger sur l’accompagnement social et la restauration des moyens de subsistance des personnes affectées par ledit projet.

Ce projet ambitionne de décongestionner le trafic urbain et de contribuer à l’amélioration du système de transports à Dakar. Il va impacter environ 3000 personnes, indique-t-on.

Selon l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar chargé du développement, Digou Yala Mathilde Sadio, ce CRD vise à “recueillir les différentes contributions pour l’accompagnement social des personnes affectées par le projet”.

Les différents désagréments occasionnés par le projet de restructuration du réseau de transport en commun sont notamment liés à la perte de terres d’habitation, de structures fixes à usage commercial dans les habitations, de perte de logis pour les locataires et de revenus locatifs pour les bailleurs.

Ces préjudices concernent également la perte de revenus de commerce, la perte d’arbres et aussi de biens communautaires.

“Nous voulons aider ces personnes affectées dans la restauration de leurs moyens de subsistance, et aussi harmoniser les différentes interventions de l’Etat”, a indiqué Mme Sadio.

Le projet de restructuration du réseau de transport en commun va concerner 14 lignes avec 400 bus au gaz pouvant transporter jusqu’à 400 000 voyageurs par jour.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar a rappelé que ce projet va aider à “fluidifier” le trafic dans Dakar, en mettant en place un système de bus de rabattement vers le Train express régional (TER) et le Bus rapid transit (BRT), ce qui va permettre aux populations d’avoir accès à ces transports de masse.

Le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) réfléchit sur les moyens de compensation en envisageant l’aménagement de garages pour les mécaniciens et la construction d’équipements publics pour les commerçants, les mareyeurs et les transporteurs affectés par le projet.

Le volet environnemental est aussi pris en compte avec un reboisement “compensatoire” de quatre arbres plantés pour un arbre abattu.

“Nous avons bouclé pratiquement toutes les études. Aujourd’hui, nous sommes sur une dernière phase de préparation, avec le plan d’action de réinstallation à mettre en œuvre […]”, a renseigné Khadim Cissé, ingénieur en transport au CETUD et coordonnateur du projet de RTC. Il s’agit aussi de voir “comment répondre à la restauration des moyens de subsistance des personnes qui seront affectées”, a-t-il poursuivi. 

L’ingénieur en transport a ajouté que les travaux vont “bientôt démarrer à l’issue de la phase d’appel d’offres qui va être lancée”.

“C’est tout le réseau de transport de Dakar qu’il faut restructurer, en mettant en place un système de lignes prioritaires, mais qui vont aussi aller jusqu’à Diamniadio et au-delà, jusqu’à Sébikhotane”, a-t-il fait savoir.

Le montant prévu pour la libération des emprises a pour le moment été arrêté à environ 20 milliards de francs CFA, selon Khadim Cissé.

“Pour les emprises, nous sommes en phase de finalisation du plan d’action de réinstallation avec le consultant. Nous avons des estimations, mais qu’il faut confirmer à l’issue de cet exercice”, a indiqué coordonnateur du projet de RTC.

MFD/BK/SMD

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