Une réflexion engagée à Dakar pour ”une lutte efficace” contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants
Une réflexion engagée à Dakar pour ”une lutte efficace” contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants

SÉNÉGAL-SOCIÉTÉ

Dakar, 14 avr (APS) – Un séminaire régional de deux jours sur ”la traite des êtres humains et le trafic des migrants” s’est ouvert lundi à Dakar avec la participation d’institutions africaines de formation judiciaire invitées à réfléchir sur les mécanismes d’une ”lutte efficace à l’échelle régionale”.

‘’Nous sommes à Dakar pour réfléchir sur deux thématiques portant sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. Ce sont deux pratiques d’une extrême gravité qui portent atteinte à la dignité humaine, ce qui consiste à exploiter des êtres humains, notamment des personnes vulnérables comme les femmes, les enfants, les personnes en détresse, etc.’’, a déclaré Souleymane Téliko, directeur du Centre de formation judiciaire (CFJ), organisateur de la rencontre.

Ce sont des pratiques qui impliquent, selon lui, des défis à la fois pour eux, directeurs d’institutions de formation judiciaire, mais également pour les responsables politiques et pour les magistrats et les responsables de police.

’L’intérêt de ces journées, c’est de réfléchir ensemble pour voir dans quelles mesures on peut mettre en place des dispositifs de lutte contre ces deux pratiques, la traite des personnes et le trafic illicite des migrants’’, a-t-il expliqué.

Pour Souleymane Teliko, le mécanisme le plus efficace pour arrêter ces deux pratiques  se trouve à ”différents niveaux de responsabilité”.

La responsabilité des institutions de formation est de ”revoir à la fois les curricula, les modules de formation, et également de voir dans quelles mesures on peut renforcer les capacités des acteurs judiciaires pour un traitement efficace de ces deux pratiques’’, a-t-il dit.

Il a ajouté qu’il est il est ”évident qu’il y a un autre niveau de responsabilité qui est celui des politiques, et c’est à ces politiques là aussi de voir de manière globale dans quelles mesures ils peuvent mettre fin à ces deux pratiques’’.

Le Sénégal a ratifié le protocole de Palerme avant d’adopter la loi 2005-06 du 10 mars 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées et à la protection des victimes. Un Comité national de lutte contre la traite des personnes(CNLTP) a été également mis en place depuis 2011 pour assurer la coordination des activités avec les principaux acteurs de la lutte contre ce phénomène.

Cependant, malgré l’effectivité de tous ces dispositifs de lutte contre la traite des personnes et le trafic de migrants, l’ampleur de la traite des personnes ainsi que le trafic de migrant demeure une réalité avec la complexité des réseaux criminels qui utilisent des méthodes sophistiquées et la vulnérabilité des migrants qui résignent à dénoncer les abus.

Ces défis qui rendent encore difficiles la détection et la répression de ces phénomènes ainsi que la prise en charge des victimes.

CMS/ADL/ADC

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