Dakar, 28 oct (APS) – La cheffe de la division des organisations féminines à la direction de l’autonomisation économique de la femme, Aby Sané Djiman, a souligné, lundi, l’importance de la prise en compte du travail des soins non rémunérés des femmes dans les politiques publiques.

Le travail des soins non rémunérés fait référence à l’ensemble des activités de soins aux enfants et aux personnes âgées, ainsi que le ménage, la cuisine, la corvée de bois de chauffage et d’eau, et le jardinage pour la consommation domestique, et réalisées gratuitement.  

Mme Djiman intervenait au cours d’un atelier de consultation et de réflexion des chefs religieux et traditionnels sur la redistribution du travail de soins non rémunérés des femmes, en prélude à la Journée internationale des soins et de l’assistance, célébrée, le 29 octobre de chaque année.

Elle estime que ”célébrer cette journée est d’une importance capitale, car cela permet de prendre en compte la contribution des femmes qui s’activent dans les maisons et dont la contribution n’est pas forcément prise en compte dans les politiques publiques’’.

Selon elle, la célébration d’une telle journée permet de faire non seulement la sensibilisation et le plaidoyer auprès des leaders, mais aussi d’amener les gens à prendre conscience de cet aspect.

Cette célébration reviendrait à pousser les gens à réfléchir sur le travail effectué par les femmes pour le comptabiliser dans l’économie du Sénégal, a-t-elle soutenu.

‘’Le travail de soins non rémunérés des femmes, c’est tout ce qui concerne la prise en charge des enfants, le repas à la maison, la prise en charge des personnes âgées, etc.’’, a de son côté, expliqué le programme-manager en charge de l’unité d’autonomisation économique des femmes à ONU Femmes-Sénégal, Abdou Karim Diouf.

Pour lui, l’objectif de cet atelier est de voir dans quelle mesure ‘’il faudrait reconnaître le travail des femmes à la maison pour ensuite, essayer de le réduire et le redistribuer avec les hommes’’.

‘’ (…) Plus on prend soin de sa femme, plus on a la chance de l’avoir longtemps avec soi. Alors, c’est n’est que justice si dans une famille tout le monde s’y mette pour le bien-être de tous’’, estime le curé de la cathédrale Saint-Antoine de Padoue du diocèse de Ziguinchor, l’abbé Saturnin Oscar Manga.

Il a rappelé que selon la loi canonique de 1135, les conjoints ont des devoirs et des droits égaux concernant la communauté de vie.

Le président de l’association des Imams et Oulémas du Sénégal Oumar Diène a, pour sa part, soutenu que les femmes méritent d’être protégées pour le simple fait qu’elles sont ‘’nos mamans, nos sœurs, nos filles, nos épouses’’.

‘’Nous nous engageons à vous appuyer dans ce combat. Désormais, vous ne serez plus seules’’, a assuré le guide religieux en direction des femmes.

AMN/FKS/ASB/ABB

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