Thiès, 6 juin (APS) – Une trentaine d’organisations de la société civile regroupées au sein d’une alliance dénommée “3 Cap Santé” ont signé, jeudi à Thiès, une convention avec des élus membres de l’Union des associations d’élus locaux (UAEL), dans le cadre d’un plaidoyer au profit du financement de la santé de la mère et de l’enfant.Les deux parties, réunies pour deux jours dans la capitale du rail, vont discuter des tenants et aboutissants de ce partenariat, en présence de représentants des ministères en charge des Collectivités territoriales et de la Santé.Mamadou Oury Baïlo Diallo, président de l’UAEL s’est dit “très ravi” de ce modèle de partenariat élaboré par une cinquantaine de maires et présidents de conseils départementaux, de concert avec des représentants de la société civile. Selon lui, ce modèle “ouvre une nouvelle page dans les relations entre société civile et collectivités territoriales, deux entités qui par le passé, se regardaient avec méfiance”.Il a noté que la plupart des élus présents ont signé une lettre d’engagement pour le renforcement du financement de leur collectivité dans le secteur de la santé.M. Diallo présente cette initiative de la société civile comme “un grand pas” dans la décentralisation.“Aujourd’hui, c’est un grand jour”, a dit Moundiaye Cissé, président de la nouvelle alliance, en faisant observer que jusque-là, l’action des différentes organisations de la société civile dans la santé était marquée par “un manque de coordination entre les initiatives et entre les acteurs”.Le besoin de corriger ce dysfonctionnement a été à l’origine de la mise sur pied de l’alliance “3 Cap Santé”, qui a par la suite tendu la main à l’UAEL, pour agir ensemble autour du financement de la planification familiale, de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents (SRMNIA).“Nous avons estimé qu’en nous donnant la main, nous parviendrons à résorber certains gaps identifiés dans le plan stratégique 2024-2028 de la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents”, a-t-il relevé.Il estime que ce “premier pas” doit être matérialisé sur le terrain par un suivi régulier et permanent, permettant d’avoir des maires et présidents de conseil départemental “champions” dans le financement de la planification familiale, la santé maternelle infantile et des adolescents.Selon Moundiaye Cissé, “3 Cap Santé” a mené une étude qui révèle que les dépenses des collectivités territoriales dans le secteur de la santé “restent à être amplifiées et montrées en exemple”.Pape Alioune Koné, conseiller technique du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, qui a présidé la rencontre, a salué ce partenariat. Il constitue à ses yeux un premier pas pour aller progressivement vers un plus large éventail d’acteurs et d’instruments pour atteindre un financement optimum de la santé.Selon M. Koné, “en dépit des efforts” des pouvoirs publics, la problématique du financement de la santé “se pose avec acuité”.En 2024, le ministère en charge des Collectivités territoriales a mobilisé “près de 74 milliards” (FCFA) au profit de ces démembrements de l’Etat, dont une partie devra servir au financement de la santé, en tenant compte des priorités et besoins de chacune d’entre elles, a-t-il indiqué.Le président de la République Bassirou Diomaye Faye, par le biais de son Premier ministre Ousmane Sonko, a donné des instructions pour que les collectivités territoriales soient “des centres de conception de politiques territoriales”, a-t-il rappelé.Lors de cette rencontre, le président du conseil départemental de Linguère, Amadou Kâ, a été distingué en tant que “champion” pour ses performances dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant.Le conseil départemental de Linguère, sous la conduite de M. Kâ, a injecté plus de 240 millions de francs CFA dans le secteur de la santé.Suite à l’incendie d’une unité de néonatologie qui avait coûté la vie à des nouveau-nés à l’hôpital de Linguère, le conseil départemental de la localité avait débloqué 15 millions de FCFA pour mettre en place une unité, 127 millions de FCFA pour construire un service d’accueil des urgences (SAU), en plus des dépenses COVID, évaluées à 27 millions, a indiqué M. Kâ à l’APS.Il a plaidé pour que l’hôpital de Linguère soit doté d’un scanner, vu qu’il reçoit une bonne partie des victimes des accidents fréquents sur l’axe reliant ce chef-lieu de département à Touba.Le président du conseil départemental de Linguère annonce par ailleurs un projet de construction d’un service de pédiatrie. ADI/BK
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