Dakar, 15 déc (APS) – Le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF), Moustapha Sokhna, a appelé, vendredi, à davantage prendre en compte l’éducation comme facteur de résilience en situation d’urgence.« Lorsqu’une situation d’urgence se présente, on ne pense pas premièrement à l’éducation. Or, la résilience, c’est d’abord l’éducation », a-t-il déclaré au cours d’un symposium sur l’éducation en situations d’urgence, tenue à la FASTEF, à Dakar.Les situations d’urgence liées à la problématique de la résilience « demandent beaucoup de synergie d’actions. Lorsque nous nous penchons sur une crise, la première chose que les pays commencent à faire, c’est de trouver des nourritures pour les populations, de pouvoir les sauver et de trouver des médecins », a dit M. Sokhna.Or, « il ne faut pas attendre que ces questions surviennent pour disserter », mais plutôt y penser avant leur survenue, « puis espérer ne pas les vivre », a souligné Moustapha Sokhna. Il reconnaît toutefois que « se préparer en conséquence » aux situations d’urgence, « c’est extrêmement important ».« Les projections sur l’avenir, c’est déjà l’éducation. Le vivre ensemble, c’est l’éducation », soutient le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.Il considère par ailleurs que l’éducation en situations d’urgence, « c’est aussi prendre en compte d’énormes questions de diversité. Ces situations d’urgence peuvent être [en lien] avec des crises énormes qui peuvent se passer entre des pays, des guerres », par exemple, a relevé M. Sokhna.Il a évoqué « ce qui se passe actuellement à Gaza » et qui « est révélateur d’une situation de crise », en allusion à la difficile situation humanitaire prévalant dans cette bande de terre en territoire palestinien, soumis à d’intenses bombardements depuis plusieurs semaines, en représailles contre une attaque en territoire israélien du Hamas, une organisation palestinienne. Depuis, la population manque d’eau et de nourriture ainsi que de médicaments. La situation humanitaire s’est tellement dégradée que le commissaire-général de l’agence d’aide aux réfugiés palestiniens de l’ONU, Philippe Lazzarini, a comparé ce qui se passe à Gaza à un « enfer sur terre ».« En situation d’urgence, on n’a pas le temps de développer un curriculum, on n’a pas le temps de le repenser, on n’a pas le temps d’organiser des évaluations », a fait valoir le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.Or, en prenant ces questions en amont, l’espoir est selon lui permis si les personnes chargées de la gestion de situations ont la possibilité de trouver et développer « des ressources disponibles qui puissent les accompagner », dans le cadre d’un « travail d’alerte » et d’un « dispositif proactif ».Cela suppose d' »anticiper sur l’avenir et on doit anticiper sur des situations » de cette nature, a conclu le doyen de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation.NSS/BK/ASG
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