Kaolack, 30 oct (APS) – L’ouvrage intitulé “Problématique de l’enseignement des sciences au Sénégal : Etat des lieux, éclairages théoriques, pratiques pédagogiques et perspectives”, présenté mardi à Kaolack (centre), est le fruit d’une réflexion personnelle dont l’ambition est de contribuer à améliorer le système éducatif sénégalais, a appris l’APS de son auteur, l’inspecteur d’académie Siaka Goudiaby.A travers cette publication, l’auteur dit vouloir apporter sa contribution, aux côtés de l’Etat du Sénégal, à l’effort de réflexion pour améliorer le système éducatif sénégalais , relativement à l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie.”Cet ouvrage, une production que j’ai faite pendant plus de dix ans, est issu d’une réflexion personnelle, de recherche-documentaire sur la situation de l’enseignement des mathématiques et des sciences au Sénégal”, a-t-il expliqué au cours d’une cérémonie de présentation de son ouvrage dans les locaux de l’inspection d’académie.Siaka Goudiaby, titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en biologie végétale, précise que cet ouvrage est le fruit de sa propre expérience en tant que praticien du système éducatif sénégalais.Il fait observer que l’enseignement des mathématiques et des sciences au Sénégal est une ”problématique réelle” qui affecte le bon fonctionnement du système éducatif sénégalais.”Aujourd’hui, il est évident que sur le terrain, en termes de disponibilité des ressources humaines, nous avons des problèmes pour alimenter nos écoles, collèges et lycées en professeurs de mathématiques et de sciences”, a-t-il relevé.Il est selon lui tout aussi difficile pour les écoles d’avoir des effectifs suffisamment qualifiés dans les disciplines de pointe que sont les mathématiques, les sciences et la technologie.A l’en croire, lorsque la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) lance un appel à candidatures pour le recrutement d’élèves professeurs dans ces disciplines, elle obtient rarement le quota désiré.”C’est soit parce que les intéressés ne sont pas en nombre suffisant dans les disciplines programmées, soit ils ne voudraient pas embrasser le métier d’enseignant ou parce qu’ailleurs, ils seraient encore mieux pris en charge que dans le système éducatif”, a expliqué Siaka Goudiaby.Il a dédié son ouvrage au ministère de l’Education nationale et à tous les acteurs scolaires qui, de près ou de loin, sont intéressés par “un système éducatif performant et efficace où dans tous les secteurs nous devons avoir une expertise de qualité suffisante”.La désertion des filières scientifiques déplorée“Aujourd’hui, pour ce qui est de mathématiques, des sciences et de la technologie, nous remarquons pour le regretter qu’au niveau de nos écoles, collèges et lycées, il n’y a pas assez d’élèves qui font les séries scientifiques notamment la S1, où il y a une désertion de ces filières dans lesquelles il y a très peu d’élèves et qui constituent majoritairement de garçons”, a regretté Goudiaby.Par contre, pour ce qui est des séries littéraires, “il y a une pléthore d’élèves avec une prédominance des filles”, a-t-il fait remarquer.“Nous pensons qu’avec les efforts de l’Etat […] les contributions en termes de réflexions des acteurs de l’école vont amener l’Etat à faire évoluer la donne pour aller vers une situation beaucoup plus reluisante”, a soutenu l’IA de Kaolack.“Si on veut véritablement changer la situation par rapport à l’enseignement des mathématiques et des sciences, il nous fait aller vers la généralisation de l’installation de laboratoires assez bien équipés dans les lycées”, a-t-il indiqué, non sans déplorer l’absence de lycées d’enseignement scientifique et technologique dans certaines régions du pays.Siaka Goudiaby est d’avis que le Sénégal “ne peut pas réaliser ses ambitions légitimes d’émergence économique sans pour autant passer par la promotion de l’enseignement mathématique, scientifique et technologique”. Il a donné en exemple la Chine, l’Inde, le Japon, Singapour, Taiwan, la Malaisie, la Corée du Sud, le Brésil, des pays parmi d’autres où l’enseignement scientifique et technologique est bien pris en compte.Il a déploré la contre-publicité faite aux matières scientifiques et mathématiques au Sénégal.ADE/ASB/BK
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