Thiès, 4 juin (APS) – Les épreuves du baccalauréat 2023 ont démarré mardi sans problèmes majeurs dans la région de Thiès où près de 27.000 candidats vont tenter d’obtenir le parchemin tant prisé, qui ouvre aux élèves sénégalais les portes de l’enseignement supérieur.

Au total, 26.825 candidats inscrits, dont 58,56% de filles, sont disséminés dans 83 jurys répartis entre 72 centres d’examen, dont 9 secondaires, à travers toute la région, selon un document de l’inspection d’académie. Quelque 2.538 correcteurs ont été mobilisés.

Une délégation conduite par l’adjointe au gouverneur Téning Faye Bâ et composée d’autorités administratives et académiques, ainsi que de représentants d’associations de parents d’élèves, a visité quatre centres d’examen dans la ville de Thiès.

Les autorités se sont rendues au lycée privé Cheikh Hamidou Kane, au CEM Malick Sy, au lycée Malick Sy et au collège Saint-Augustin.

Selon les autorités administratives et académiques, le démarrage sans grande difficulté du baccalauréat a été le fruit d’une “organisation lointaine”, dont le processus a été enclenché bien avant.

Le dispositif huilé mis en place avant l’examen a permis d’éviter tout problème de nature à entraver le déroulement des épreuves, a relevé l’adjointe au gouverneur, Téning Faye Bâ.

“Les centres ont été conformément apprêtés, la logistique était en place, les forces de défense et de sécurité étaient en place et les enseignants convoqués […] ont commencé à être là”, a dit El Hadji Mamadou Diouf, inspecteur d’académie de Thiès.

Relevant une “ponctualité reconnue” par les chefs de centre, “sauf par endroit, où il a été signalé des surveillants qui n’ont pas répondu à l’appel”, il a précisé que cela n’a “pas pour autant altéré, outre mesure” le déroulement de l’examen.

Il a dit avoir demandé aux chefs de centre de suivre la procédure pour documenter les raisons de ces absences.

Au lycée Malick Sy, un cumul d’une vingtaine d’absences ont été signalées parmi les surveillants, selon deux présidents de jury, qui ont noté toutefois que des “renforts” arrivaient au fur et à mesure.

Selon l’inspecteur d’académie, Malick Sy est le plus grand centre de la région et du pays, avec quatre jurys, pour 1.496 candidats.

Ce lycée compte aussi la plus grande concentration de candidats malvoyants, avec tout un dispositif de transcription du braille au noir et vice-versa pour aider les personnes vivant avec un handicap visuel à passer convenablement l’examen.

Dans deux centres d’examen, deux candidates qui avaient un malaise ont été envoyées vers des structures de santé adéquates pour être mises en observation, a noté l’inspecteur d’académie, pour qui tout détail est important dans le cadre de l’organisation de cet examen “sérieux”.

Les responsables de centre devront convoquer les parents des candidates en question, pour qu’ils veillent à fournir la documentation nécessaire devant permettre à leurs enfants de participer à une session de remplacement.

Souleymane Guèye, secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs et enseignants pour la personne handicapée (SUTEPH), a profité de la présence des autorités pour leur soumettre la vieille doléance portant sur un statut pour les transcripteurs, qui effectuent des heures supplémentaires de travail et doivent rester dans le centre d’examen de huit heures à minuit.

L’adjointe au gouverneur a relevé qu’il s’agit là d’une doléance “légitime”, qui sera transmise aux autorités en charge de l’organisation du baccalauréat, relevant que des efforts sont faits d’année en année par le gouvernement, en vue de prendre en charge tous les acteurs du dispositif.

Pour l’IA, l’éducation inclusive est une “question émergente”, qui appelle une situation nouvelle qu’il va falloir aussi prendre en charge.

ADI/ASG/BK

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