SENEGAL-MAGAL-TRANSPORT-REPORTAGE
Touba, 12 août (APS) – A moins de vingt-quatre heures de la 131e édition du Grand Magal de Touba, prévue mercredi, les pèlerins continuent de converger par milliers vers la capitale du mouridisme, qu’il vente ou pleuve.
Les embouteillages de plus en plus monstres n’entament pas l’endurance des fidèles, toujours plus déterminés à rallier la cité religieuse, parmi les millions de visiteurs attendus lors du Grand Magal de Touba.
De la patience et de la résilience, il en faut pour rallier Touba, au regard de la grande ruée qui continue depuis quelques jours vers la cité de Bamba.
Les fidèles, comme appelés par quelque chose qui les dépasse, ne veulent pour rien au monde rater ce rendez-vous annuel commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
Sur les principaux axes menant à Touba, notamment l’autoroute Ila Touba et la Route nationale numéro 3, la circulation est contrariée, ralentie par la densité des voyageurs et des moyens de locomotion.
Les automobilistes doivent patienter de longues heures avant d’atteindre leurs lieux d’hébergement.
”J’ai quitté ce matin, mais avec les embouteillages monstres, surtout à l’entrée de Touba, j’ai du mal à rejoindre notre lieu de résidence”, confie Abdoulaye Ndiaye, parti de Gniby, dans la région de Kaffrine (centre), très tôt lundi, pour la capitale du mouridisme.
Vers 21 heures passées, lui et ses frères étaient encore en train de chercher leur chemin pour rallier leur lieu de résidence à partir du rond-point de Mbacké.
“C’est difficile, mais notre foi en Serigne Touba en vaut la peine. C’est notre guide, notre héros”, ajoute-t-il, portant fermement son sac à dos.
Fallou est lui parti de Bambey peu après 17 heures. La voiture qui le transportait l’a débarqué à Mbacké, au garage dit Dakar, à plusieurs kilomètres de Touba. Il a dû se débrouiller pour rallier Touba, contre vents et marées.
Pour encadrer ce flux massif de pèlerins et de visiteurs, un important dispositif sécuritaire a été mis en place par la gendarmerie nationale dont les éléments sont disposés tout le long des principaux axes menant à Touba.
La police prend le relais à l’entrée de la ville pour réguler la circulation et faire respecter le code de la route.
À l’intérieur de Touba, il faut de la patience pour les automobilistes, du fait de la grande densité de la circulation.
Les plus pressés tentent toutefois de contourner les bouchons en empruntant des voies secondaires ou des déviations.
Fallou Diop préfère suivre le rythme du trafic. “C’est difficile, mais nous arriverons à bon port, s’il plaît à Dieu. Inutile de s’impatienter au point de risquer une panne”, dit-il, le ton plein de sagesse et de résilience.
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