SENEGAL-ASSAINISSEMENT-MEDIAS
Somone (Mbour), 16 sept (APS) – Vingt-six journalistes des régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Louga, Diourbel et Tambacounda prennent part à un atelier de formation sur les questions d’assainissement, ouvert, mardi à Somone, une station balnéaire du département de Mbour (Ouest).
Cette formation est initiée par la Direction de l’Assainissement et ses partenaires, en collaboration avec le Cadre de réflexion et d’action des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (CRAJHEA).
La session de renforcement de capacités de ces Journalistes qui va se poursuivre jusqu’à jeudi est animée par des experts en Assainissement, en présence de plusieurs officiels. Elle fait suite à une session de formation organisée l’année dernière à Saly Portudal (Mbour).
S’exprimant à l’ouverture de la rencontre, Amadou Salmone Fall, Directeur de Cabinet du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a souligné le rôle ‘’central’’ des médias, dans l’éducation et la sensibilisation des populations, pour une meilleure appropriation des règles et exigences fondamentales, favorisant leur épanouissement dans un cadre de vie adéquat.
”Les journalistes sont des vecteurs du message institutionnel. Ils communiquent, sensibilisent avec la masse pour une appropriation de la masse de ces concepts qui sont fondamentaux afin de porter les politiques d’assainissement au mieux’’, a-t-il déclaré.
M. Fall a réitéré l’engagement du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement à accompagner les journalistes à produire des informations utiles pouvant aider à relever le taux d’accès à l’Assainissement.

Le Directeur de l’Assainissement, Oumar Sène, a, lui souligné les efforts du Gouvernement et de ses partenaires pour relever le taux d’accès à l’Assainissement au Sénégal en milieu urbain comme rural.
”Pour le taux d’accès à l’assainissement, aujourd’hui, nous sommes autour du taux d’accès global de 61,2 %. En 2005, on n’était pas à 30 %, on était autour de 26 %. Vous voyez un peu les efforts que le Sénégal a fait. En milieu urbain, c’est normal, on est à 71,7 %. Mais en milieu rural, on est à 56,2 %’’, a-t-il expliqué.
”Lorsqu’on parle de taux d’accès, c’est l’accès amélioré, c’est-à-dire des communautés qui disposent d’ouvrages d’assainissement qui permettent de constituer une barrière à la contamination fréquente’’, a ajouté Oumar Sène.
Pour sa part, le Coordonnateur du CRAJHEA, Moussa Thiam, a souligné le rôle capital des journalistes, dans ce contexte d’hivernage marqué par des inondations.
”Nous sommes les passeurs d’information, les voix des communautés, les vigiles de l’action publique et des politiques sectorielles. Pour bien jouer ce rôle, nous devons comprendre les enjeux institutionnels, juridiques, techniques et sociaux liés à l’assainissement. Nous devons également être capables de vulgariser des sujets parfois complexes, mais aussi de mettre en avant des solutions innovantes et des pratiques inspirantes’’, a-t-il souligné.

Un document remis aux participants indique que ”pour garantir une bonne santé et un meilleur cadre de vie à ses populations, l’État du Sénégal s’est engagé, depuis plusieurs années, dans une politique visant à leur assurer l’accès à des services d’assainissement adéquats, gérés en toute sécurité conformément à l’ODD (Objectifs du développement durable) 6”.
Il précise que malgré les efforts consentis avec l’appui des partenaires techniques et financiers, ‘’le sous-secteur de l’assainissement est particulièrement impacté par le phénomène d’urbanisation galopante et de démographie croissante, caractéristiques des pays du sud’’.
”Cette urbanisation rapide, combinée à quelques mauvais comportements de certains membres de la population, a provoqué d’énormes dysfonctionnements et désagréments sur les ouvrages d’assainissement. Il s’y ajoute le déficit d’informations fiables sur la question de l’assainissement et des inondations’’, note la même source.
SG/OID

