Louga, 12 mars (APS) – A 20 ans, Sokhna Bâ, originaire du quartier Artillerie de Louga, défie les idées reçues sur les métiers dits masculins en tentant de se faire une place dans la mécanique automobile.
Après avoir arrêté ses études en classe de CEM 2 à l’école Thiokhna, elle choisit d’apprendre un métier. Très vite, elle découvre un intérêt pour la mécanique et décide de se former sérieusement en intégrant le Centre de formation et d’appui aux métiers (CFAM) de Louga.
Actuellement inscrite en troisième année pour l’obtention de son diplôme, Sokhna Ba partage son quotidien entre l’atelier et ses cours au CFAM. Malgré les perceptions selon lesquelles la mécanique serait un métier difficile pour une femme, elle reste convaincue du contraire.
‘’Les gens pensent que c’est un métier difficile pour une femme, mais je ne partage pas cet avis. Certes, certaines tâches sont dures, mais les hommes sont très sensibles et nous soutiennent quand c’est nécessaire’’, déclare-t-elle.
Sokhna Bâ ne se contente pas de son apprentissage. Elle s’investit pleinement dans son travail, n’hésitant pas à se retrouver sous les véhicules et à effectuer des tâches complexes.
Un modèle de persévérance et d’indépendance
‘’Je travaille durement parce que je crois qu’être femme ne veut pas dire être paresseuse. L’essentiel est de gagner dignement sa vie’’, affirme t-elle.
Consciente de l’importance de l’autonomie financière, elle encourage les jeunes filles à aller se former et à apprendre un métier. Elle estime que c’est essentiel pour réussir son insertion professionnelle et éviter la dépendance.
‘’L’avantage d’avoir un métier, c’est que, partout où vous êtes, vous pouvez trouver un emploi et gagner votre vie sans dépendre de personne’’, explique-t-elle.
Sokhna Bâ voit encore plus loin. Son rêve ? : créer sa propre entreprise pour recruter et soutenir d’autres femmes dans ce domaine.
‘’Je rêve de créer un jour ma propre entreprise pour montrer aux femmes qu’elles doivent s’armer de courage et de détermination car, l’homme et la femme sont tous bons’’, confie-t-elle.
Elle lance également un appel aux autorités pour un meilleur encadrement et un soutien financier aux femmes souhaitant s’investir dans des métiers techniques. Un combat qu’elle mène avec passion et persévérance, prouvant que la mécanique n’est pas qu’une affaire d’homme.
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