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Sédhiou, 4 nov (APS) – Des acteurs locaux de la région de Sédhiou (sud) ont bénéficié, mardi, d’une session de renforcement de capacités pour répondre aux impacts sanitaires du changement climatique, par l’approche “One Health”, a constaté l’APS.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit “One Health (Une seule santé) comme “une approche visant à optimiser la santé des humains, des animaux et des écosystèmes en intégrant ces domaines, plutôt qu’en les séparant”.
A Sédhiou le projet Seneya (propreté en mandingue) porté par l’ONG SOLTHIS (Solidarité thérapeutique et initiatives pour la santé) “repose sur le concept des ” 3 Santé ”, notamment la santé humaine, animale et environnementale et vise une réponse collective aux défis climatiques”, a déclaré Philippe Correa, coordonnateur du projet Seneya.
Il s’exprimait au cours d’un atelier organisé à Sédhiou, à l’occasion de la Journée ”One Health”. La rencontre a permis de sensibiliser les communautés, les décideurs et la société civile à l’interdépendance entre santé humaine, animale et environnementale, a constaté l’APS.
Selon lui, le projet Seneya intervient dans plusieurs axes, à savoir la résilience communautaire, le renforcement des compétences locales, la solidité des systèmes de santé, la production de connaissances et le plaidoyer climatique.
M. Corréa a également indiqué que les communes de Sédhiou, Djirédji et le village de Bouno (Bambali) ont été retenus comme zones pilotes dans le cadre de ce programme.
Les porteurs du projet appellent à une reconnaissance nationale et internationale de l’approche ”One Health” pour une action durable face aux crises sanitaires liées au climat.
Mariama Badji a salué l’approche intégrée du projet Seneya, faisant remarquer qu’avant, on parlait du changement climatique comme d’un phénomène lointain.
Aujourd’hui, a-t-elle souligné, grâce au projet Seneya, les populations ont compris que leur santé, celle des animaux et de l’environnement sont liées.
”Ce projet nous donne les outils pour agir, pas seulement pour comprendre”, a-t-elle ajouté.
Elle a souligné l’importance de la formation reçue, qui leur permet désormais de sensibiliser efficacement les communautés sur les risques sanitaires liés à la déforestation, à la chaleur extrême ou à la mauvaise gestion des déchets.
”Nous sommes devenus des relais de santé et d’environnement. Et cela change tout”, a-t-elle fait valoir.
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