Sédhiou, 2 oct (APS) – Une session d’information et d’orientation s’est ouverte mardi à Sédhiou (sud), sur l’importance de relever l’âge du mariage et de garantir l’application effective de la loi interdisant les mutilations génitales féminines (MGF), à l’intention des leaders d’opinion et des élus locaux, a constaté l’APS.

Organisée par les jeunes leaders, cette initiative vise à nouer des alliances stratégiques pour un plaidoyer efficace. ”Les échanges ont porté  sur les défis actuels et les stratégies à adopter pour protéger les droits des femmes et des filles dans la région”, a déclaré Habibatou Diallo, première adjointe au maire de la commune de Sédhiou.

La réflexion a porté sur les moyens de renforcer la collaboration entre les autorités locales, les organisations de la société civile et les communautés pour une mise en œuvre efficace des lois existantes, a-t-elle fait savoir.

La représentante du maire a insisté sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation communautaire pour changer les mentalités.

Habibatou Diallo a partagé des témoignages poignants sur les impacts des mutilations génitales féminines et des mariages précoces dans les communautés locales.

Elle a exprimé son engagement à soutenir les initiatives visant à protéger les droits des femmes et des filles.

”Cette session marque un pas important vers la création d’un environnement sûr et équitable pour les femmes et les filles à Sédhiou. Les thématiques développées lors de cette rencontre promettent de renforcer les efforts de plaidoyer et de garantir un avenir meilleur pour les générations futures”, a-t-elle estimé.

La cheffe du service départemental de la famille et des solidarités de Sédhiou, Nadianko Sané a indiqué que cette rencontre, axée sur le relèvement de l’âge du mariage et la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), a été marquée par une forte participation des jeunes, déterminés à porter ce combat.

”Quand des jeunes portent le combat des jeunes, en général, le résultat sera bon”, a soutenu a souligné Mme Sané.

Cette dynamique, a-t-elle ajouté, est particulièrement visible dans les communes de Sédhiou où le pourcentage de mutilations génitales féminines a ”considérablement diminué par rapport aux villages plus reculés”.

”Les acteurs communautaires jouent un rôle essentiel dans cette lutte. Leur travail acharné et leur engagement ont permis de sensibiliser et d’éduquer les populations locales sur les dangers des MGF. Ces efforts doivent être multipliés pour éradiquer complètement cette pratique néfaste”, a-t-elle dit.

Pour Nadianko Sané, il est crucial d’introduire ces thématiques dans les écoles sénégalaises. ”Il est important que très tôt, l’enfant comprenne que ces pratiques sont dangereuses pour la santé des personnes”, a-t-elle relevé.

La cheffe département de la famille et des solidarités estime que l’éducation est un outil puissant pour changer les mentalités et prévenir les mutilations à long terme.

Lutte contre ces pratiques ne peut être menée par une seule personne ou un seul groupe a-t-elle souligné, relevant que ”c’est une affaire de tous”.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont insisté sur la nécessité de mener campagnes de sensibilisation continue et de programmes éducatifs pour éradiquer les pratiques néfastes.

OB/SKS/ASB/SBS

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