Par Momar Khoulé BaParis, 20 août (APS) – La commune française de Sarcelles, située dans la banlieue parisienne, prend, les mardis, vendredis et dimanches, les allures d’un ‘’little Africa’’, son marché devenant notamment un lieu de rendez-vous prisé par les immigrés et autres ressortissants français d’origine africaine, a constaté un reporter de l’APS.Située à environ 15 kilomètres de la capitale française, Sarcelles est un endroit incontournable pour les Africains lorsqu’arrive le moment de préparer le voyage au pays. Le marché a la réputation de proposer des produits à moindre coût.A 11h, ce jour-là, l’ambiance tant vantée par ses habitués avait fini de s’installer dans cette agglomération constituée de deux parties distinctes : le vieux Sarcelles, dit ‘’Sarcelles-village’’, édifié au bord de la rivière, Petit Rosne, et l’autre Sarcelles se situant autour de l’Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Sarcelles s’étend sur 4,6 km du nord au sud et 3,1 km d’est en ouest. Sur place, on y retrouve presque toutes les sonorités et les spécificités africaines. À la rue située avenue Frédéric-Joliot-Curie, a lieu les mardis, vendredis et dimanches matin le marché de Sarcelles. Dans ce marché très couru et quasi monopolisé par les Africains, un nom est sur toutes les lèvres : Eric Nako. Il fait partie des premiers acteurs de ce marché.Ce Camerounais au physique imposant totalise 35 ans de présence à Sarcelles. Il s’investit dans le brassage des communautés africaines.“J’ai commencé dans ce marché en 2000. Ça fait 24 ans aujourd’hui. Le charme de Sarcelles c’est que le marché était auparavant géré par les Français de confession juive. Ils y vendaient de bons articles à moindre coût le week end’’, se remémore-t-il. ‘’Beaucoup de gens viennent maintenant pour faire de bonnes affaires parce que les articles sont de moindre coût comparés aux prix dans les boutiques dédiées. Tous les dimanches, mardis, et vendredis, à Sarcelles, des commerçants de toutes les nationalités viennent se faire de l’argent en vendant divers articles”, confie Eric.“Je suis là pour chercher un bon costume pour le mariage de mon cousin. On m’a dit qu”Eric vend de bonnes choses”, déclare l’un d’eux, un Marocain très enthousiaste à l’idée de repartir avec un costume bleu à bon prix. ‘’Je viens ici avant de retourner au pays. Je suis à la recherche de cadeaux pour certains amis restés au pays, le Congo Brazzaville’’, fait de son côté savoir Cyriac Mbemba.Il présente le marché de Sarcelles comme un laboratoire de production d’hommes d’affaires africains, en citant le nom d’anciens vendeurs à Sarcelles devenus de prospères négociants en Afrique.Eric Nako ne manque pas de saluer le comportement des Sénégalais dans le marché qu’il présente comme d’infatigables travailleurs. Je travaille avec un Sénégalais devenu aujourd’hui un petit frère pour moi. Il est avec moi depuis 9 ans. C’est un garçon sérieux et honnête. Cela fait vraiment plaisir’’, magnifie-t-il.MKB/AKS/ABB
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