SENEGAL-SANTE-PROCEDURES
Dakar, 7 déc (APS) – Une auto-évaluation conduite par l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) avec l’assistance de l’Organisation mondiale de la Santé a permis d’émettre 396 recommandations portant notamment sur la nécessité d’améliorer le cadre législatif et le système de management de qualité de l’organisme sénégalais, a-t-on appris d’un de ses responsables.
L’exercice conduit pendant cinq jours, a permis de “faire une auto-évaluation assistée par une équipe de l’OMS qui était en mission pendant cette période-là”, a déclaré le docteur Mor Diagne, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique en charge du volet pharmacie.
Selon M. Diagne, à la fin de ce processus d’autoévaluation, “396 recommandations ont été faites”, relativement au cadre législatif qui “doit être amélioré”, au système de management par la qualité et à la gestion des ressources humaines.
Il présidait l’atelier de clôture de l’auto-évaluation du système national de réglementation du sang et des produits sanguins, vendredi à Dakar, une rencontre qui a débuté le 1er décembre dernier, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le docteur Diagne a par ailleurs signalé que certaines des recommandations émises portent sur le recrutement de ressources humaines et la formation continue de ce personnel.
“Il faut assurer le renforcement des capacités financières de l’ARP pour lui permettre de pouvoir déployer toutes ces recommandations-là”, a ajouté le conseiller technique du ministre de Santé et de l’Hygiène publique.
Il a laissé entendre que l’application de recommandations conditionne le maintien du Niveau de maturité 3 (NM3) de l’OMS atteint par l’ARP en matière de réglementation des médicaments.
“Il s’agit d’utiliser ce dispositif pour également l’appliquer aux autres, pour identifier nos gaps en termes de qualité dans nos procédures, nos cadres législatifs, mais également dans nos manières de faire pour assurer la qualité”, a-t-il fait valoir.
Le docteur Dadié Maiga, spécialiste de la réglementation des médicaments à l’Organisation mondiale de la Santé, a fait observer que le Sénégal cherche à utiliser ce niveau de maturité, pour l’étendre à d’autres types de produits, y compris le sang et les produits sanguins.
Pour le moment, le Sénégal est à l’étape initiale en termes de réglementation du sang et des produits sanguins, a-t-il indiqué.
Pour atteindre ses objectifs dans ce domaine, le pays doit “réviser le cadre légal existant pour qu’il puisse préciser davantage la réglementation du sang et des produits sanguins, parce que ce cadre n’est pas exhaustif. Il faut vraiment le rendre exhaustif, a ajouté l’évaluateur.
Une fois ces recommandations mises en œuvre, l’ARP devra élaborer un plan stratégique pour pouvoir mettre en œuvre l’ensemble des recommandations faites par l’OMS à travers cette évaluation, l’État étant attendu pour mettre à disposition les moyens qu’il faut pour la mise en œuvre de ce plan stratégique.
L’équipe d’évaluation a magnifié les efforts de l’État du Sénégal, à travers notamment la création d’une Agence de réglementation du secteur pharmaceutique dotée d’un système de gestion ou de management de la qualité.
Elle a en outre salué le leadership dont le pays a fait preuve dans ce domaine et qui lui a permis d’atteindre, le 6 décembre 2024, le Niveau de maturité 3 (NM3) de l’OMS en matière de réglementation des médicaments.
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