Près de 165 000 non-voyants et plus de 550 000 malvoyants recensés au Sénégal (officiel)
Près de 165 000 non-voyants et plus de 550 000 malvoyants recensés au Sénégal (officiel)

SENEGAL-SOCIETE-SANTE

Thiès, 26 déc (APS) – Les dernières estimations sur la prévalence de la cécité au Sénégal s’élèvent à près de 165 000 non-voyants et plus de 550 000 malvoyants, soit un taux de 1,42% de la population estimée à 18 millions d’habitants, a-t-on appris du coordinateur du Programme national de promotion de la santé oculaire au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

‘’Les dernières estimations sur la prévalence de la cécité au Sénégal sont de 1,42%. Cela nous amène à dénombrer à peu près 165 000 aveugles et plus de 550 000 malvoyants’’, a notamment déclaré Mouctar Dieng Badiane.

Les principales causes de la cécité, a-t-il précisé, sont la cataracte, les problèmes de vue dus à des lunettes appelés vices de réfraction, la rétinopathie diabétique, entre autres.

Le coordinateur du Programme national de promotion de la santé oculaire s’exprimait, à Thiès, lors d’une rencontre multi-acteurs sur le financement de la santé oculaire initiée par la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (FSAPH), en partenariat avec l’ONG Sightsavers.

‘’Nous avons été conviés par les organisations des personnes vivant avec un handicap pour examiner les besoins de financement en santé oculaire, mais aussi identifier les stratégies qui nous permettront d’améliorer l’accès aux soins de santé oculaire’’, a-t-il dit.

S’agissant des ressources humaines et des infrastructures dédiées à la prise en charge des patients, Mouctar Dieng Badiane a indiqué que  le Sénégal compte ‘’à peu près 91 ophtalmologistes, dont plus de la moitié évoluent dans les établissements publics, et qu’à peu près ’’81 unités de soins oculaires sont disséminées à travers le pays’’.

Il a également souligné que les déficiences visuelles, ainsi que la cécité, constituent des problèmes majeurs de santé publique, d’où la nécessité, avec  la rareté des ressources financières, de trouver des mécanismes endogènes pour financer la santé oculaire.

C’est pourquoi, il a invité les collectivités territoriales et les entreprises locales par le biais de la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) à s’investir dans la lutte contre les maladies oculaires.

Le coordinateur du Programme national de promotion de la santé oculaire s’est par ailleurs réjoui des initiatives et stratégies mises en couvre par la FSAPH et ses partenaires allant dans le sens d’une meilleure prise en compte de la santé oculaire dans les programmes et politiques publics.

BT/HB/ABB/SKS