SENEGAL - SOCIETE
Ziguinchor, 15 oct (APS) – Une enveloppe de près de douze millions de francs CFA a été débloquée par l’Etat pour financer l’acquisition de cannes blanches destinées aux non-voyants et aux malvoyants à travers le Sénégal, a annoncé mercredi à Ziguinchor (sud), Boucar Diouf, le directeur général de l’Action sociale.
Cet investissement s’inscrit dans une dynamique d’autonomisation et de promotion de l’inclusion sociale des personnes handicapées visuelles, a-t-il expliqué lors de la cérémonie marquant la célébration de la Journée internationale de la canne blanche.
“La canne blanche symbolise l’autonomie, la dignité et l’intégration sociale. Elle permet à la personne aveugle de se déplacer de manière indépendante, de se protéger et de s’orienter. C’est un outil fondamental”, a souligné Boucar Diouf en présence d’autorités administratives, locales, de personnes en situation de handicap et d’un public.
La cérémonie a été l’occasion de mettre en lumière les efforts de l’État en faveur de cette frange vulnérable de la population, a-t-il fait valoir en évoquant la distribution de subventions à dix associations non-voyants et malvoyants à raison de 300 000 francs CFA à chacune d’elles.
Il n’a pas manqué de souligner la nécessité d’accélérer la signature des douze décrets d’application de la loi d’orientation sociale, pour une meilleure protection juridique des personnes en situation de handicap.

De son côté, l’adjoint du gouverneur de Ziguinchor chargé du développement, Alsèny Bangoura, a rappelé l’existence d’un Comité régional de gestion du handicap, qui travaille activement à la mise en œuvre de plans d’action intégrant la question de la mobilité, notamment la distribution de cannes blanches.
“Nous veillons à ce que chaque programme régional prévoit un quota pour les personnes handicapées. La canne blanche n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’engagement de l’État pour l’inclusion”, a-t-il indiqué.
La région de Ziguinchor, choisie pour abriter cette célébration, présente un taux de 9, 8 % de personnes malvoyantes. Une situation en lien avec divers facteurs, notamment les séquelles du conflit, certaines maladies invalidantes ou autres accidents de la vie, a expliqué le directeur général de l’action sociale.
Il a rappelé qu’au niveau national le taux de personnes malvoyants est de de 7,3% de la population.


MNF/AKS/ASB

