Popenguine (Mbour), 29 mai (APS) – Installés dans un quartier de Popenguine sérère, à moins de 2 kilomètres de la ville, des centaines de choristes préparent rigoureusement la célébration des messes du pèlerinage marial sous la houlette de la Coordination nationale des chorales liturgiques du Sénégal (CNCLS). 

De nombreux fidèles maitrisent par cœur les chorales liturgiques dans les paroisses ou églises, mais il y a toute une organisation pour préparer des centaines de choristes à l’interprétation scénique d’un chœur lors des grands évènements religieux. 

La ville de Popenguine accueille la 135e édition du pèlerinage marial dont la cérémonie officielle se tient ce lundi de Pentecôte dans le nouveau sanctuaire prêt à accueillir des dizaines de milliers de pèlerins. 

Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?’’ est le thème de cette édition, dont la messe solennelle sera présidée par l’évêque de Tambacounda, Mgr Paul Abel Mamba. 

 Sur les cinq fêtes cardinales de l’année liturgique catholique, Pentecôte est la troisième la plus importante après Pâques et Noël. Depuis vendredi, les chorales animent les messes et veillées durant l’évènement religieux célébrée dans la ville de Popenguine. 

Cette année, 500 choristes se préparent depuis plusieurs mois à être en communion avec les fidèles sous la houlette de la Coordination nationale des chorales liturgiques du Sénégal (CNCLS), créée en 2017, dans un soucis de mieux formaliser et organiser les chorales dans le pays. 

 Isolés dans un quartier de Popenguine sérère, à moins de 2 kilomètres de la ville, les choristes suivent un rythme rigoureux depuis plusieurs jours pour préparer principalement la messe nocturne du dimanche et celle du lundi de Pentecôte. Plusieurs tentes sont érigées dans une école de la place pour accueillir deux coordinations, celle de Tambacounda et celle de Rufisque.  

 Ce retrait vise, selon Louis Tine, secrétaire général de la CNCLS, à permettre aux choristes de mieux se concentrer. ‘’Avant on les accueillait à Popenguine, mais à cause du bruit, ils n’arrivaient pas à se concentrer ni bien dormir pour être opérationnel le lendemain’’, explique t-il. 

 Pour éviter de les divertir, ‘’il était donc important de les isoler, car tout est réglementée ici. Il y a des heures pour manger et des heures pour dormir qu’il faut scrupuleusement respecter”. 

                                   Les choristes suivent une formation liturgique et spirituelle bien adaptée 

 Depuis plusieurs mois les chorales choisies pour animer les messes de Popenguine suivent une formation liturgique et spirituelle bien adaptée aux évènements religieux. 

 Le chargé de communication de la CNCLS rappelle que chaque coordination a ses propres paroisses. ‘’Nous nous réunissons en session de formation nationale et c’est l’organisation issue de cela qui chapeaute les chorales au niveau des grandes célébrations de ce pays’’, explique Henri Joël Ndouye qui gère aussi la communication de la chorale du doyenné de Rufisque. 

Chaque année un diocèse est choisi pour chanter la messe car c’est l’évêque de ce diocèse qui dit la messe. Tambacounda, l’année dernière, avait chanté la messe de la veillée (….), rappelle-t-il. 

 Cette année, ajoute t-il, l’évêque de Tambacounda a été choisi par la conférence épiscopale pour présider la messe du lundi de Pentecôte et il est prévu 250 choristes de la la coordination de Tambacounda pour accompagner la célébration. 

La coordination de Rufisque a été choisie pour animer la messe nocturne du dimanche. Elle est présidée par l’Abbé Alfred Waly Sar, aumônier des chorales du doyenné de Rufisque. 

Le doyenné de Rufisque va de Mbao à Sébikhotane en passant par Rufisque, Bambilor, Kounoune Diamniadio, composée de 7 paroisses, 44 maitres de chœur, 19 chorales dont deux d’enfants entre de 7 à 15 ans”,  précise M. Ndouye. 

Les enfants ont été cependant dispensés cars selon lui ‘’le pèlerinage est un événement qui demande beaucoup d’endurance et chanter dans des événements religieux peut-être très éprouvant surtout pour les enfants’’. 

Le diocèse choisi pour animer la messe, rappelle Louis Tine, est informé 4 à 5 mois à l’avance et des réunions sont régulièrement organisées au sein même des diocèses avec les maitres de chœur.  

 Le but est de vérifier ‘’si les leçons sont bien apprises’’ concernant le chant, le jeu de scène et le programme aussi bien dans la coordination de Rufisque que dans celle de Tambacounda. 

Ce sont 300 choristes qui se retrouvent pour chanter une seule et même messe, qui ne sont pas d’une même paroisse ni d’une même chorale c’est normal qu’il y ait des répétitions des préparations”, explique M. Ndouye. 

Selon lui, le programme de la messe doit être parfaitement en phase avec le thème du pèlerinage. ‘’Pour la coordination de Rufisque, c’est la commission liturgique du doyenné qui propose un programme envoyé au niveau national qui est ensuite corrigé par la commission nationale et renvoyé au niveau de Rufisque pour que ces chants soit appris et exécutés”, expliqué t-il. 

”’Un choriste est d’abord un appelé qui a une mission de se consacrer à la louange divine. Il a doit avoir ces qualités: la disponibilité et l’amour du chant choral. Le travail technique est le rôle du maitre de chœur qui est le premier responsable de la chorale’’, rappelle Henri Ndouye. 

MF/OID

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