Plaidoyer pour une révision de la loi sur le statut de la profession de sage-femme
Plaidoyer pour une révision de la loi sur le statut de la profession de sage-femme

SENEGAL-SANTE-LEGISLATION

Dakar, 23 déc (APS) – La présidente de l’Association nationale des sages- femmes du Sénégal (ANFES), Bigué Bâ Mbodji, a plaidé mardi à Dakar pour une révision de la loi de la loi 66-69 du 4 juillet 1966 relative à l’exercice de la médecine et à l’Ordre des médecins, estimant que ce texte ne spécifie pas le statut des sages-femmes, les définissant simplement comme des aide-médecins.

“Il faut une révision de la loi 66-69 du 4 juillet 1966 notamment de l’article 4” de ce texte qui ne mentionne pas le statut de la profession de sage-femme, “puisque nous sommes qualifiés d’aide-médecins”, a-t-elle relevé.

Selon Bigué Bâ Mbodji, ”cette loi est en déphasage” avec la profession de sage-femme, ”une incohérence qui justifie la révision de la loi devenue obsolète”.

Mme Mbodj prenait part à une conférence portant sur la profession de sage-femme, dans le cadre des mercredis de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD), au siège de la Direction du développement du capital humain (DDCH).

“Les normes et protocoles n’ont pas de valeur juridique. Cette absence de statut [fait que les sages-femmes sont obligées] de travailler sans reconnaissance. Il s’agit d’une incohérence à corriger”, a insisté Bigué Bâ Mbodji.

Face à cette situation, l’Association nationale des sages-femmes du Sénégal envisage de mener des actions pour une révision de ce texte régissant leur activité.

“Nous sommes prêtes à nous battre pour une reconnaissance de notre profession avec déjà une rencontre avec des membres la commission santé de l’Assemblée nationale qui s’engage à porter cette problématique, mais également nous comptons travailler sur un argumentaire médical et juridique qui permettra d’étayer notre plaidoyer sur ce dossier”, a expliqué la sage-femme.

La présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFS) regrette la prolifération des écoles de formation, une situation due en partie à l’absence d’harmonisation des curricula par rapport à la formation des sages-femmes et des infirmiers.

En réponse à cette situation, l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal milite pour l’effectivité de l’Ordre des sages-femmes.

“Nous avons un code de déontologie et la nomenclature des actes. L’organe pourrait vérifier qui peut porter le titre de sage-femme et en cas de complications sévir. Cela permettrait d’avoir un registre de sages-femmes et de connaitre le ratio des femmes en âge de procréer”, a-t-elle fait valoir.

NSS/ADL/BK