Dakar, 19 juin (APS)-Le Syndicat national des gens de mer de l’offshore pétrole et gaz du Sénégal (SNGMS) a exigé, lundi à Dakar, la levée de la suspension par la direction générale de l’Agence nationale des affaires maritimes (ANAM) de la grille salariale dans le secteur de l’offshore, du pétrole et du gaz, a constaté l’APS.

“L’ANAM a émis une grille salariale provisoire le 9 décembre dernier avec une promesse d’achever incessamment la convention offshore (pétrole et gaz) du Sénégal. Cette grille salariale aura installé une accalmie avec la nette amélioration des salaires. Mais à peine entrée en vigueur, la grille provisoire a été suspendue par le directeur général de l’ANAM par une note circulaire, datant du 30 mai 2022’’, a regretté é Cheikh Tidiane Ndiaye, secrétaire général du SNGMS.

“Jusque-là, le vide juridique persiste. Les salaires des travailleurs marins évoluant  dans l’offshore sont toujours arbitrairement déterminés par les sociétés intérimaires”, lit-on dans le manifeste  du syndicat remis aux médias lors d’une conférence de presse tenue lundi à Dakar.

La structure syndicale “exige une non-ingérence du ministère du travail dans les affaires maritimes”. Les syndicalistes ont expliqué que le 21 octobre dernier le Ministère du Travail à travers une note circulaire de la Direction du travail et de la sécurité sociale “s’était positionné comme ministère de tutelle d’une partie des marins travaillant en offshore”.

“Cette volonté de s’accaparer une frange des gens de mer en se basant sur une interprétation de l’article 302 du code de la marine marchande cache certainement des ambitions inavouées qui méritent toute l’attention du monde maritime”, a souligné Cheikh Tidiane Ndiaye.

Evoquant le secteur de la marine marchande, ”le syndicat souligne qu’une réalisation matérielle et logistique du secteur s’avère plus que nécessaire pour voir le secteur de la marine marchande s’aligner aux normes et aux exigences actuelles à l’ère de l’exploitation offshore du pétrole et du gaz au Sénégal”.

Le syndicat estime aussi ”qu’il est urgent de concrétiser sa modernisation ce qui passera nécessairement par le remplacement du navire Alioune Sitoé Diatta devenu vétuste, par l’accompagnement de COSAMA afin d’acquérir des cargos, des navires de ravitaillement et la finalisation du projet de formation pour l’amélioration de la qualification des marins sénégalais”.

Concernant le secteur de la pêche industrielle, ”le syndicat a dénoncé les conditions exécrables des marins sénégalais soulignant que leurs droits fondamentaux sont bafoués entraînant une frustration devant l’inertie des autorités compétentes”.

Le syndicalistes ont également “fustigé la convention de pêche datant  de 1976 et qui est toujours en vigueur, alors que c’est obsolète, caduque et non conforme aux exigences actuelles du travail maritime”.

Ladite convention n’inclut pas bon nombre de conventions et de recommandations ratifiées par le Sénégal à travers l’organisation maritime internationale (OMI) et l’organisation internationale du travail, ont encore dénoncé les syndicalistes.

“En guise d’exemple, nous pouvons évoquer le temps de travail qui est de 20h par jour pour un salaire de base mensuelle de 74 000 FCA. C’est une situation déplorable qui frise le travail forcé voire l’esclavage moderne’’, a déploré le Syndicat national des gens de mer de l’offshore pétrole et gaz du Sénégal.

ABD/MTN

 

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