Olivier Boucal pour un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail
Olivier Boucal pour un renforcement du pouvoir des inspecteurs du travail

SENEGAL-SOCIETE-REFORME

Dakar, 3 déc (APS) – Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, plaide pour le renforcement des prérogatives des inspecteurs du travail, afin de rendre plus efficaces les procédures et la régulation du secteur.

“Nous devons renforcer le pouvoir de l’inspecteur du travail. Si on lui donnait un certain pouvoir, peut-être que les choses changeraient”, a déclaré le ministre, mardi, lors de l’examen du projet de budget 2026 de son département, arrêté à 11,96 milliards FCFA en autorisations d’engagement et 11,68 milliards FCFA en crédits de paiement.

Olivier Boucal a déploré la lenteur des procédures judiciaires, estimant que les recours aux tribunaux “peuvent prendre deux ou trois ans”, ce qui, selon lui, freine l’action des services de l’inspection du travail.

Il a rappelé que le nouveau Code du travail, en attente de délibération à la Cour suprême, introduit d’importantes réformes destinées à conférer davantage d’initiatives et de pouvoirs aux inspecteurs.

“Nous espérons que d’ici la fin de l’année, le nouveau Code du travail sera adopté. C’est lui qui va faciliter la mission de l’inspecteur du travail”, a-t-il dit.

Abordant les questions de carrière et de rémunération, il a souligné que les salaires des agents publics “n’ont jamais stagné”, rappelant que les dernières augmentations remontent à 2022, sans compter que des révisions interviennent régulièrement “tous les trois à cinq ans”.

Il a toutefois précisé que les perspectives de carrière diffèrent selon les corps, ce qui explique certaines revendications sectorielles.

“Le dialogue social est permanent. Nous avons un calendrier établi avec nos partenaires sociaux. Nous n’attendons pas qu’ils soient en grève pour échanger”, a-t-il assuré.

M. Boucal a salué la qualité de la relation instaurée entre l’administration et les organisations syndicales.

“Ce que nous pouvons faire, nous le disons. Ce que nous ne pouvons pas faire, nous ne le promettons pas”, a-t-il dit, insistant sur la nécessité de tenir un discours de vérité.

“Le dialogue reste pour nous une constante, et nous allons toujours le poursuivre”, a-t-il conclu devant les députés.

AN/ASB/BK