De l’envoyée spéciale de l’APS, Sokhna Bator SallRimini (Italie), 4 mai (APS) – Le directeur de l’horticulture, docteur Macoumba Diouf, a décliné jeudi les différents facteurs devant contribuer à réaliser la souveraineté alimentaire, dont la pierre angulaire demeure la souveraineté.‘’C’est un monde qui fait face à un défi majeur qui est la faim. La population s’accroit, alors que la production ne suit pas. Il y a un risque de faim en Afrique où se trouvent 65% des terres cultivables dans le monde. La force de travail, le climat, autant de facteurs sont en Afrique. Alors, elle doit jouer son rôle sinon le monde aura faim’’, a-t-il averti.M. Diouf introduisait, jeudi, au stand du Sénégal un panel sur le thème : ‘’Agriculture urbaine, l’infrastructure verte pour une résilience face aux changements climatiques et une souveraineté alimentaire au Sénégal’’. Ce panel est organisé dans le cadre du salon international Macfrut 2023 des fruits et légumes, ouvert mercredi à Rimini, en Italie.Il a rappelé que ‘’l’infrastructure verte [est] opposable à l’infrastructure grise notamment le béton qui est assimilé à la zone urbaine’’. ‘’Cela est une façon de poser le fléau des changements climatiques mais également de la souveraineté alimentaire en milieu urbain’’, a-t-il expliqué.Evoquant le cas du Sénégal, Macoumba Diouf a indiqué que ‘’la véritable sécurité alimentaire est la souveraineté’’. ‘‘Nous sommes dépendants de quelque chose. Nous devons produire mais aussi équilibrer la balance commerciale en exportant’’, a estimé le directeur de l’horticulture, qui a conduit la délégation sénégalaise à ce salon, qui prend fin vendredi après-midi.Il a insisté sur ‘’la liberté de concevoir en toute autonomie une politique alimentaire et nutritionnelle pour une production suffisante mais aussi de qualité tout en respectant l’environnement de sorte à éviter à recourir le plus possible à l’importation’’.Il s’est aussi appesanti sur l’importance du calendrier cultural et l’intensification de la production, considérant que c’est là un gage de cette souveraineté. ‘’Il faudra augmenter les superficies cultivées, ce qui passe par un équipement de la filière, les rendements à l’hectare et intensifier l’agriculture’’, a-t-il encore recommandé.Il a rappelé que dans les villes, c’est l’agriculture urbaine qui reste dominante, avec notamment le micro jardinage, les périmètres maraîchers mais aussi l’agriculture sous serre.‘’A travers cette participation à ce salon, nous souhaitons que cette composante de notre agriculture qui regorge d’un fort potentiel et qui n’a pas été développé, fasse les beaux jours de notre exportation pour les prochaines semaines’’, a-t-il lancé.Il a signalé que le Sénégal est parvenu à diversifier son offre horticole et que c’est ce que selon lui les responsables du secteur tiennent à ‘’présenter à l’international’. ‘’Vers les années 70, nous n’avions que le haricot vert en export. Maintenant, nous sommes autour d’une dizaine de produits’’, s’est félicité le directeur de l’horticulture.SBS/ASG/AB
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