Dakar, 29 oct (APS) – Le chargé du partenariat et de la mobilisation des ressources au Bureau sous-régional de la (FAO), Mehdi Drissi, a indiqué mardi à Dakar qu’ une coopération transfrontalière est indispensable dans tous les domaines pour lutter contre la déforestation des forêts d’Afrique de l’Ouest. ”Une coopération transfrontalière est donc indispensable dans tous les domaines pour lutter contre la déforestation”, a-t-il dit, à l’ouverture officielle, d’un atelier ”d‘échange régional sur les cadres juridiques forestiers et les tendances liées à la déforestation : enjeux transfrontaliers et approche communautaire”.‘’Les efforts de conservation forestière doivent être coordonnés entre les pays de la région’’, a-t-il ajouté, soulignant que les défis liés à leur conservation et à leur protection sont multiples et intersectoriels. Selon lui, ”aucun pays ne peut les relever de manière isolée”. ‘’Cela nécessite donc une volonté politique forte, ainsi que des mécanismes de collaboration, de concertation et de partage d’informations entre les États’’, a-t-il fait valoir.En d’autres termes, ”il est impératif que nous mettions en place des cadres juridiques robustes, cohérents et harmonisés à l’échelle sous-régionale pour protéger nos forêts”, a précisé M. Drissi, par ailleurs représentant du Coordonnateur résident de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest.Il a expliqué que ces cadres doivent être conçus de manière à encourager une gestion durable des écosystèmes forestiers, tout en prenant en compte les réalités socio-économiques des populations locales.Mehdi Drissi a en outre relevé qu’ en matière de lutte contre la déforestation, ”l’approche communautaire” est aussi essentielle. ”Les communautés locales doivent être au cœur de nos stratégies de conservation. Elles possèdent des connaissances traditionnelles précieuses et ont un intérêt direct à préserver les forêts qui les entourent”, a-t-il indiqué.”Et en les impliquant activement dans la gestion des ressources forestières, nous pouvons garantir une protection plus efficace et durable de nos écosystèmes menacés par une déforestation considérable avec un taux annuel estimé à 52,920 hectares entre 2010 et 2020”, a-t-il ajouté.Il a rappelé que la déforestation est un problème qui transcende les frontières nationales.‘’Les forêts d’Afrique de l’Ouest, transfrontalières par nature, qui abritent une biodiversité exceptionnelle et jouent un rôle vital dans la régulation du climat, sont menacées par des activités humaines telles que l’agriculture extensive, l’exploitation forestière incontrôlée et illégale, le pastoralisme transhumant, les feux de brousse et l’urbanisation galopante”, a-t-il déploré.‘’Ces activités, ont des répercussions non seulement sur l’environnement, mais aussi sur les communautés locales qui dépendent des ressources forestières pour leur subsistance’’, a-t-il ajouté.Organisé par le Bureau sous régional de la FAO à Dakar, l’atelier vise à partager les résultats accomplis dans le cadre de la mise en œuvre de la composante juridique (FA 2) du projet ” Transformation globale des forêts pour les peuples et le climat : un accent sur l’Afrique de l’Ouest”.Ce projet a été conçu pour ” contribuer à la mise en œuvre de trois de ses sept priorités, avec pour objectif de renforcer la prise de décision en matière de gestion des forêts et des terres en Afrique de l’Ouest”.L’atelier ambitionne d”améliorer la connaissance de l’état et de la dynamique des écosystèmes forestiers, en renforçant les cadres législatifs forestiers et en partageant les meilleures pratiques de gestion communautaire des forêts aux niveaux régional et mondial. Des représentants des états-membres de la CEDEAO, et des partenaires ont pris part à la rencontre. AFD /AB
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