SENEGAL-SOCIETE
Louga, 9 mai (APS) – L’initiatrice de la course annuelle d’ânes de Louga, Adama Gueye, plaide pour l’appui des autorités dans l’organisation de cet événement populaire qui, selon elle, contribue au développement économique et culturel de la région.
‘’J’ai commencé à organiser cette course le 4 juin 2004, avec mes propres moyens, et cela fait aujourd’hui 21 ans que je me bats seule pour satisfaire les amateurs d’ânes et de chevaux”, a-t-elle déclaré dans un entretien avec l’APS, déplorant l’absence de soutien des autorités étatiques, malgré les sollicitations adressées aux responsables sous le régime précédent.
‘’De 2004 à 2023, l’État ne nous a jamais accompagnés. Pourtant, l’État est là pour tout le monde et doit être en mesure de soutenir tout le monde. Nous avons écrit à l’État (…) mais sans réponse ni subvention. Aujourd’hui, nous lançons un appel aux nouvelles autorités pour qu’elles rectifient le tir ”, a ajouté Mme Guèye, qui prépare activement la prochaine édition.
Mme Gueye a souligné la portée de l’événement, qui mobilise chaque année un large public au stade Djibril Diouf (ex-stade Wattel), entièrement rempli à chaque édition.
”Même la sécurité, c’est nous qui la payons. Cela ne devrait pas être le cas pour une course qui a maintenant 24 ans d’existence et qui attire des foules venues de toute la ville de Louga”, a t-elle estimé.
Véritable événement populaire, la course d’ânes, selon elle, occupe une place importante dans le patrimoine local, valorisant à la fois les pratiques ancestrales et le dynamisme culturel de la capitale du Ndiambour.
Selon l’initiatrice, cette course, au-delà de son aspect culturel ou festif, a un impact économique significatif pour la région, en favorisant l’activité des commerçants, éleveurs et artisans locaux.
Elle espère ainsi que ‘’les autorités prendront en considération” son ”appel” afin ”d’initier des partenariats publics-privés ou toute autre forme d’accompagnement permettant de valoriser cet héritage culturel’’.
”Les autorités savent que cette course existe, mais n’ont encore rien fait pour m’aider. Je leur demande de nous soutenir pour pérenniser une activité très appréciée par la population’’, a-t-elle plaidé.
DS/OID