SENEGAL-SANTE
Louga, 20 juin (APS) – Les autorités sanitaires et administratives de la région de Louga ont salué, jeudi, l’organisation d’un atelier de plaidoyer en faveur du financement de la santé maternelle, néonatale, infantile et adolescente, soulignant l’importance d’une implication des collectivités territoriales pour combler le déficit de financement.
‘’Nous ne faisons aujourd’hui que consolider ce qui a été théorisé dans les documents de référence, à savoir l’implication et l’appropriation du secteur de la santé par les collectivités territoriales qui en ont la compétence’’, a déclaré Dr Cheikh Saadibou Senghor, directeur régional de la Santé, en marge de cette rencontre.
Il a insisté sur ‘’le rôle essentiel des élus locaux, particulièrement dans un contexte marqué par le désengagement de plusieurs partenaires techniques et financiers’’.
‘’Nous voulons simplement identifier avec les collectivités territoriales la meilleure approche. Ce dialogue vise à les écouter, à partager les indicateurs et à trouver ensemble des solutions, même sans ressource financière”, a-t-il expliqué, soulignant que leur contribution peut être significative sans qu’elles ne dépensent un franc.
Dr Senghor a également évoqué la planification familiale, un indicateur ‘’qui stagne et représente un défi majeur”.
‘’Nous savons aujourd’hui qu’elle peut sauver une femme sur trois. Atteindre deux chiffres au lieu de trois en matière de mortalité maternelle d’ici 2028 est un objectif réaliste, mais qui nécessite l’engagement de tous,’’ a-t-il soutenu.
L’adjoint au gouverneur de Louga, Papa Leity Mar, a salué l’initiative, qu’il a jugée ‘’pertinente’’. ‘’L’Union des associations d’élus locaux du Sénégal (UAEL) a lancé une série d’activités à travers le pays et a choisi Louga comme dernière étape pour ce plaidoyer. C’est dans ce cadre qu’un atelier de deux jours est organisé, avec l’idée de lancer un pacte local, qui peut être appelé, le Pacte de Louga en faveur de la santé’’, a-t-il dit.
Il a rappelé que la santé est une compétence transférée aux collectivités territoriales.
‘’C’est un secteur complexe, qui ne se réduit pas à une équation mathématique. Il évolue avec de nouvelles maladies et nécessite une coordination efficace entre tous les acteurs’’, a-t-il souligné.
Pour Fallou Diop, membre de l’organisation 3CAP Santé, cet atelier vise ‘’à mobiliser les élus locaux pour combler les gaps de financement’’.
‘’Nous voulons sensibiliser sur l’intérêt d’investir dans la santé de la mère, du nouveau-né et de l’adolescent. Il est essentiel que le Sénégal et l’Afrique, dans leur ensemble, renforcent le financement domestique pour réduire la mortalité’’, a-t-il insisté.
Il a indiqué que ‘’3CAP Santé travaille avec l’UAEL pour développer une convention commune, suivre les indicateurs en lien avec les directions régionales de la santé et proposer des interventions innovantes’’. ‘’Cela permettra d’attirer l’attention des maires et présidents de conseils départementaux afin d’inscrire durablement la santé de nos cibles dans les priorités locales’’, a-t-il fait valoir.
DS/SBS/HB/AB