L’INPG veut maintenir un taux d’insertion compris entre 95 et 98 % (directeur général)
L’INPG veut maintenir un taux d’insertion compris entre 95 et 98 % (directeur général)

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Dakar, 12 nov (APS) – Les critères d’admission à l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG), particulièrement sélectifs et basés sur de nombreux critères, traduisent la volonté de cet établissement de maintenir un taux d’insertion compris entre 95 % et 98 %, indique son directeur général, Fall Mbaye.

“Concernant les critères de sélection, il est vrai que nous ne retenons que les meilleurs. Par exemple pour le master en ingénierie pétrolière et gazière, nous lançons un appel à candidatures et recevons plus de 2 000 candidatures, dont des ingénieurs déjà diplômés. Parmi eux, nous n’en retenons que 20. Donc, ce sont véritablement les meilleurs du pays”, a-t-il soutenu.

Fall Mbaye a signalé que l’Institut national du pétrole et du gaz a lancé, il y a deux semaines, les inscriptions pour les licences et les formations de techniciens en maintenance électrique et mécanique.

La plateforme dédiée sera ouverte la semaine prochaine, mais d’ores et déjà, le nombre de jeunes entrés en contact avec l’établissement pour connaitre la date d’inscription “est énorme”, a-t-il souligné dans un entretien avec l’APS.

“Nous venons de signer un protocole d’accord avec Woodside, l’entreprise qui exploite le pétrole au Sénégal, à travers son sous-traitant MoDec. C’est MoDec qui recrute les techniciens et les ingénieurs présents sur les plateformes”, a-t-il renseigné en guise d’exemple.

“Jusqu’à présent, a ajouté Fall Mbaye, Woodside faisait venir des techniciens de France et d’autres pays pour travailler au Sénégal. Grâce à ce protocole d’accord, tous ces jeunes techniciens seront désormais formés par l’INPG, et ce à partir de cette année”.

Et d’ajouter que ce premier programme de formation porte sur 14 techniciens, sélectionnés parmi 2 000 candidats, précisant que selon les critères de sélection, les postulants doivent être titulaires d’un BAC +1 ou BAC +2.

Il relève un “fait intéressant : parmi ces 14 sélectionnés, les 9 étaient déjà des ingénieurs diplômés de grandes écoles, mais souhaitant devenir techniciens spécialisés”.

“Les 3 autres étaient des ingénieurs du secteur qui ont choisi de revenir pour intégrer ce programme”, a indiqué le directeur général de l’Institut national du pétrole et du gaz.

Compte tenu du coût exorbitant de la formation et du nombre limité des places, renseigne-t-il, l’INPG forme en fonction des besoins du marché.

“MoDec et Woodside ont besoin de 14 opérateurs par an, nous formons 14 opérateurs par an pour eux”, a-t-il dit, ajoutant que pour les techniciens de maintenance mécanique et électrique, deux cohortes de 50 étudiants sont formées chaque année.

L'INPG veut maintenir un taux d'insertion compris entre 95 et 98 % (directeur général)

Ce nombre correspond à la demande du marché et à la volonté de l’Institut national du pétrole et du gaz de maintenir un taux d’insertion compris entre 95 % et 98 %.

Réaffirmant l’ambition de l’INPG de former les jeunes pour qu’ils puissent intégrer le secteur pétrolier et gazier, il assure que de nouveaux emplois seront créés au fur et à mesure que le pays se développe et s’industrialise.

“Nous pourrons alors élargir les filières et former encore plus de Sénégalais dans tous les domaines : génie mécanique, génie chimique, génie civil, génie électrique, et même le droit, car il existe le droit pétrolier”, a-t-il annoncé.

Selon M. Mbaye, l’établissement offre également des programmes diplômants en MBA (Master of Business Administration).

Il en est actuellement à la deuxième cohorte de MBA, composée de 22 personnes venant du ministère des Finances et d’autres ministères dont des inspecteurs des impôts et domaines, ainsi que des magistrats.

“C’est donc un secteur extrêmement vaste, dans lequel nous pouvons former un grand nombre de Sénégalais. Il y a énormément de métiers que nous pouvons couvrir”, a-t-il indiqué.

“Si on prend notre référentiel Sénégal 2050, il prévoit la création de 5 millions d’emplois d’ici 2050. On ne peut y parvenir qu’en industrialisant le pays. Ce n’est pas l’administration qui va recruter 5 millions de personnes”, a poursuivi Fall Mbaye.

A l’en croire, l’industrialisation du pays suppose que toutes les ressources dont il dispose ne seront plus exportées brutes sans avoir été transformées.

“Nous allons les transformer localement. Et pour cela, il faut de l’expertise, notamment dans le secteur de l’énergie. C’est sur cet aspect que nous travaillons actuellement à l’INPG”, assure Fall Mbaye.

L'INPG veut maintenir un taux d'insertion compris entre 95 et 98 % (directeur général)

HB/BK