L’Etat veut faire du sport un pilier de développement économique (ministre)
L’Etat veut faire du sport un pilier de développement économique (ministre)

SENEGAL-SPORT-CULTURE

Dakar, 30 mai (APS) – Le gouvernement du Sénégal ambitionne de faire du Sport, un pilier de développement économique, grâce à la propriété intellectuelle, a déclaré, vendredi à Dakar, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, soulignant l’importance ”de protéger et de valoriser les droits audiovisuels, les marques, les innovations et les œuvres artistiques liées aux événements sportifs”.
‘’Le sport ne doit plus être considéré comme un simple loisir, mais comme un écosystème économique à part entière, où les droits immatériels jouent un rôle stratégique ‘’, a-t-elle déclaré, appelant à une mobilisation collective pour structurer une industrie sportive compétitive, créatrice d’emplois et de richesses.

La ministre Khady Diène Gaye présidait la conférence inaugurale d’élaboration de la stratégie nationale de propriété intellectuelle dans le sport au Sénégal, en présence des représentants de ministères sectoriels, d’agences, de partenaires techniques et financiers africains et internationaux, de diplomates, de la société civile, du secteur privé, entre autres.

Elle a indiqué que ‘’cette rencontre est à la fois symbolique et visionnaire‘’, précisant qu’elle s’inscrit dans la dynamique de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050, qui place le sport au cœur du renforcement du capital humain et de l’économie nationale.

La ministre a relevé que, malgré les succès des athlètes sénégalais sur la scène internationale, l’économie du sport reste encore fragile, exposée à des pratiques illicites comme la contrefaçon d’équipements, le piratage des retransmissions ou l’exploitation abusive de l’image des sportifs.

À cet égard, la propriété intellectuelle est apparue comme ‘’un levier puissant, souvent méconnu, mais fondamental‘’, a-t-elle soutenu, insistant sur l’importance ”de protéger et de valoriser les droits audiovisuels, les marques, les innovations et les œuvres artistiques liées aux événements sportifs”.

‘’La Ligue sénégalaise de football, capte à peine 0,3 % de son potentiel en matière de revenus issus de la propriété intellectuelle, et près de 90 % des produits dérivés vendus sont des contrefaçons‘’, a-t-elle déploré.

Mme Gaye a également attiré l’attention sur la nécessité d’une juste rémunération des artistes dont les œuvres sont utilisées lors des manifestations sportives, réaffirmant l’engagement de son ministère à défendre leurs droits dans une perspective inclusive, associant État, organisations sportives, entreprises, société civile et partenaires internationaux.

‘’À l’horizon des JOJ Dakar 2026, a-t-elle dit, nous avons l’opportunité de poser les bases d’un écosystème sportif et culturel fondé sur la justice, l’innovation et la protection des droits ‘’.

Selon elle, ‘’ la propriété intellectuelle n’est pas une option, elle est l’ossature invisible mais essentielle d’une économie sportive durable’’.

Cette initiative, portée par le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, est appuyée par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Elle vise à mieux protéger et valoriser les actifs immatériels générés par les disciplines sportives, les événements, les marques, les équipements, ainsi que les droits des athlètes et des instances sportives.

L’élaboration de cette stratégie nationale vise à créer un cadre favorable à la protection des innovations, des créations sportives, des droits de diffusion et des licences commerciales, contribuant ainsi à la professionnalisation et à la croissance du secteur.

AN/HK/AB

 

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