Dakar, 24 juil (APS) – Les inspections régionales du travail et de la sécurité sociale (IRTSS) ont relevé 314 licenciements en 2023, dont 113 ont liés à des raisons disciplinaires et 124 à des raisons non précisées, indique un rapport de la direction des statistiques du travail.

‘’Au titre de l’année 2023, 314 licenciements ont été enregistrés [dans les] inspections du travail et de la sécurité sociale. Sur ces 314 licenciements, 113 ont été effectués pour des raisons disciplinaires, 77 pour des raisons non disciplinaires et 124 pour des raisons non précisées’’, précise ce rapport annuel.

‘’Une analyse plus détaillée révèle que Dakar avec 43,63 % des licenciements et Thiès avec 35,35 % enregistrent le plus grand nombre de cas, ce qui pourrait s’expliquer par la forte concentration des entreprises formelles dans ces deux régions’’, explique la même source.

Les IRTSS qui suivent sont celles de Saint-Louis avec 5,1 %, de Diourbel et de Kaolack avec le même pourcentage de licenciements : 3,82 %.

‘’Il convient de remarquer qu’un nombre relativement important de licenciements n’ont pas fait l’objet d’information quant au motif y afférent dans la région de Thiès’’, signale la même source dans le rapport annuel des statistiques du travail 2023.

Dans la région de Dakar, 38,69 % des 137 décisions de licenciement prises s’expliquent, selon leurs auteurs, par ‘’un motif disciplinaire’’.

Le commerce, l’un des secteurs les plus touchés par les licenciements

Le ‘’motif non disciplinaire’’ est invoqué dans 36,50 % des licenciements à Dakar. Les ‘’motifs non précisés’’ concentrent 24,82 % des décisions.

Dans la région de Thiès, les 111 licenciements répertoriés sont dus, pour 29,73 %, à des ‘’motifs disciplinaires’’, les ‘’motifs non disciplinaires’’ concentrant 10,81 % de ces décisions, et les ‘’motifs non indiqués’’ 59,46 %.

L’inspection régionale du travail et de la sécurité sociale de Diourbel a répertorié 12 licenciements, dont cinq pour un ‘’motif disciplinaire’’, trois pour un ‘’motif non disciplinaire’’ et quatre des ‘’motifs non précisés’’.

L’inspection du travail de Saint-Louis a enregistré 16 décisions de licenciement, dont cinq pour un ‘’motif disciplinaire’’, une pour un ‘’motif non disciplinaire’’ et 10 pour des ‘’raisons non précisées’’.

‘’Il y a lieu de noter que les licenciements opérés sans spécifier le motif sont parfois en nombre relativement important dans certaines [inspections du travail] telles que celles de Kaolack avec 80 % des cas et de Rufisque, avec 66,67 % des cas’’, indique le rapport.

Les branches d’activité les plus touchées par les 314 licenciements dénombrés en 2023 sont les activités de commerce avec 29,29 %, les activités des ménages privés employant du personnel domestique et les activités non différenciées de production de biens et de services des ménages privés, avec 15,28 %.

Les activités d’hébergement et de restauration concentrent 11,78 % des licenciements, celles de la construction 7,96 %, les activités de transport et d’entreposage 6,68%.

‘’Des défis spécifiques à relever’’

Les licenciements disciplinaires sont les plus courants dans le secteur du commerce avec 41,30 % des cas. Ceux dont le motif n’est pas déclaré sont ‘’très importants avec les travailleurs domestiques, 81,25 % par rapport au total de la branche’’.

‘’Ces données permettent d’entrevoir des défis spécifiques à relever […] par les entreprises en matière de ressources humaines [et] les décideurs politiques en matière de préservation des emplois’’, signale la direction générale des statistiques du travail.

Les inspections régionales du travail ont relevé 57 conflits collectifs de travail, dont 42 conflits réglés, soit 73,68 %. Douze conflits non réglés ont été dénombrés, soit 21,05 %, et trois conflits ‘’en cours’’, soit 5,26 %.

Ces statistiques montrent qu’il existe ‘’un front social beaucoup plus secoué à Dakar avec 23 conflits’’.

La zone franche industrielle de Dakar (ZFID) suit avec neuf conflits, devant la région de Kédougou où sept conflits ont eu lieu.

‘’Toutefois, on note un niveau de règlement très satisfaisant. En effet, la totalité des conflits collectifs notifiés à l’[inspection du travail] de Kédougou a été réglée. Dans la ZFID, presque 88,89 % des conflits ont fait l’objet d’un règlement, huit conflits ayant été réglés’’, indique le document.

Elle ajoute que l’inspection régionale du travail de Dakar ‘’affiche 17 conflits réglés, soit 73,91 %, cinq conflits non réglés représentant 21,74 %, et un conflit en cours, soit 4,35 %’’.

Les inspecteurs du travail de Diourbel et de Tambacounda ‘’ont réglé l’ensemble des conflits portés à leur connaissance’’.

‘’Sous l’angle des branches d’activité, les établissements relevant des ‘activités de fabrication’, du ‘commerce’ et des ‘activités extractives’ ont enregistré plus de conflits collectifs en 2023, avec respectivement 19, puis 8 et 7 conflits’’, observent les statisticiens.

Seize conflits réglés, soit 84,21 %, ont eu lieu dans les ‘’activités de fabrication’’, un secteur dans lequel les conflits non réglés représentent 10,53 %. Un conflit est ‘’en cours’’, soit 5,26 % du total.

Dans les secteurs ‘’information et communication’’, ‘’activités immobilières’’ et ‘’éducation’’, tous les conflits ont été réglés, selon le rapport.

ESF/ASG

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