Kaolack, 23 fév (APS) – Les acteurs de l’élevage ont émis des ‘’propositions fortes’’ visant à améliorer la disponibilité des produits d’origine animale, leur transformation et leur commercialisation, pour une plus grande contribution au développement socioéconomique du Sénégal, a déclaré, samedi, Matar Bâ, un des responsables d’une association d’éleveurs.

 ‘’Les acteurs de l’élevage ont émis des propositions fortes aux fins d’améliorer la disponibilité des produits animaux, leur transformation et leur commercialisation pour une plus grande contribution du sous-secteur de l’élevage au développement socioéconomique du Sénégal’’, a-t-il notamment dit.

Matar Bâ s’exprimait ainsi dans une déclaration prononcée, samedi, à l’occasion de la cérémonie officielle de la neuvième édition de la Journée nationale de l’élevage, présidée, samedi, à Kaolack (centre), par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Cet évènement a été placée sous le thème : ‘’La valorisation des produits d’origine animale : un stimulateur pour la souveraineté alimentaire du Sénégal’’.

‘’L’économie des principales recommandations fait ressortir les points saillants déclinés ainsi qu’il suit : l’adoption du décret portant l’application du code pastoral pour sa mise en œuvre effective, le parachèvement de l’érection du Ranch Djibo Leity Kâ de Dolly en établissement public à caractère industriel et commercial par l’adoption du projet de décret en instance de signature’’, a souligné Matar Bâ dans la déclaration dite de Kaolack.

Le renforcement de l’appui institutionnel pour asseoir les bases d’une professionnalisation durable des acteurs de l’élevage, le renforcement des mécanismes et instruments de financements des activités du sous-secteur font également partie desdites recommandations.

Selon Matar Bâ, les éleveurs ont plaidé pour la création de coopératives agricoles communautaires, pour moderniser le sous-secteur, particulièrement dans les corridors de transhumance.

 ‘’La mobilisation du financement nécessaire à la réalisation des coopératives agricoles communautaires à orientation élevage est évaluée à 300 milliards de francs CFA pour la période 2025-2029’’, a-t-il déclaré.

 Les doléances des éleveurs

Les organisations d’éleveurs du Sénégal souhaitent le renforcement de la lutte contre les feux de brousse, l’application stricte des textes relatifs au vol de bétail, la prise en compte des cultures fourragères par les collectivités territoriales, avec l’affectation du foncier dédié, l’audit et le renforcement du fonds revolving de l’opération pour la sauvegarde du bétail, afin d’améliorer les conditions d’accès des éleveurs à l’alimentation du bétail.

‘’Les recommandations suggèrent l’installation d’usines de fabrique d’aliment de bétail dans les grands pôles d’élevage, la réalisation de fourrages pastoraux équipés de kits solaires et la mise en place de mécanismes de gestion efficace, la couverture des zones de transhumance par les réseaux de télécommunication mobile, en particulier au Ranch de Dolly’’, a énuméré le porte-parole des éleveurs du Sénégal.

Le recours à l’assurance agricole en tant qu’intrant de sécurisation des investissements en élevage fait également partie de leurs doléances.

Les éleveurs du Sénégal souhaitent en outre l’élaboration d’un plan national d’amélioration génétique, le renforcement du potentiel génétique du cheptel à travers l’insémination artificielle et l’amélioration des races locales, le renforcement du Centre national d’amélioration génétique de Dahra, au nord du Sénégal, en infrastructures et en équipements modernes.

En ce qui concerne la valorisation des produits d’origine animale, Matar Bâ a déclaré que les acteurs des différentes filières recommandent le renforcement des infrastructures de collecte, de transformation, de conservation et de commercialisation des produits animaux, la lutte contre l’abattage clandestin, la mise en place d’un programme d’équipement et de modernisation des filières animales.

 Les éleveurs plaident en outre pour l’accès à l’eau, à l’électricité, aux emballages à des prix compétitifs, à un financement adapté aux différents maillons des chaines de valeur animales, une meilleure protection des filières par l’adoption de mesures fiscales incitatives, une meilleure intégration des produits locaux par les industries de transformation agroalimentaires, la formation des acteurs aux technologies de transformation des produits animaux et le renforcement des capacités des acteurs en gestion technique et financière des entreprises.

Une des priorités du nouveau référentiel des politiques publiques est de bâtir des moteurs de croissances à partir des chaines de valeur dans les pôles territoires grâce à l’exploitation des opportunités du pays notamment celles végétales et animales en soutien aux filières existantes, a rappelé M. Bâ.

 ‘’A la suite de nombreuses consultations des éleveurs du Sénégal, à travers les différentes filières animales, les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces ont été bien identifiées’’, a-t-il souligné.

 ADE/ABB

Dans la même rubrique
Charger plus dans Dépêches

Voir aussi...

SENEGAL-AFRQUE-SPORT / Éliminatoires Afrobasket 2025 : le Sénégal bat le Cameroun et termine premier du groupe C

Dakar, 23 fév (APS) – L’équipe nationale masculine de basketball du Sénégal a battu …