SENEGAL-AFRIQUE-DEVELOPPEMENT
Dakar, 18 nov (APS) – Les coopératives productives solidaires, de par le rôle qui leur est dévolu en tant qu’espace d’innovation sociale, représentent une réponse locale aux enjeux soulevés par le développement durable, a déclaré, mardi, le ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire et sociale, Alioune Dionne.
“En Afrique, et notamment au Sénégal, ces coopératives dépassent leur rôle économique traditionnel pour devenir des espaces d’innovation sociale”, a-t-il dit à l’ouverture d’un colloque international qui se tient à Dakar, sur le thème “Innovation et développement durable en Afrique : Perspectives multidisciplinaires”.
Selon Alioune Dionne, non seulement les coopératives productives solidaires “allient solidarité, entraide et pratiques durables, mais elles offrent aussi des solutions adaptées aux besoins spécifiques des communautés”.
Dans cette optique, l’intégration des technologies vertes “constitue une étape essentielle pour un développement durable, réellement inclusif et ancré dans les réalités africaines”, a-t-il indiqué.
“Notre pays, riche d’une tradition séculaire de mutualisation et d’entrepreneuriat communautaire, voit dans ces innovations un levier puissant pour relever les défis socio-économiques et environnementaux qui se posent à nous”, a indiqué le ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire et sociale.

Ce colloque, initié par l’Institut africain de recherche pluridisciplinaire appliquée (IARPA) et le Centre de valorisation professionnelle de Tunis, “incarne le rythme d’une transformation sénégalaise ambitieuse” portée par les autorités sénégalaises, a dit le ministre.
“Les technologies vertes, telles que l’énergie solaire décentralisée ou les solutions agroécologiques, s’intègrent naturellement dans les modèles de l’économie sociale et solidaire”, a-t-il dit.
Elles permettent également aux coopératives productives solidaires (CPS) et autres organisations d’économie sociale et solidaire de devenir “des vecteurs de diffusion de ces innovations”, a souligné M. Dionne.
Le président exécutif de l’IARPA, Jean Marie Koné, a expliqué que ce colloque constitue “un cadre de réflexion au niveau scientifique”.
“Les solutions que nous voulons sont des solutions applicables, des solutions concrètes, parce que la maison commune brûle et nous avons intérêt à nous secouer, sinon, demain, ça risque d’être tard”, a-t-il relevé.
Les participants, venus de 28 pays, vont formuler, à l’issue de leurs travaux, des recommandations dans un livre blanc à diffuser auprès des autorités étatiques, de la société civile et du monde des affaires économiques, selon le professeur Brice Mankou, président du comité scientifique du colloque.

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