Les bourses des étudiants, une préoccupation majeure des députés
Les bourses des étudiants, une préoccupation majeure des députés

SENEGAL-UNIVERSITES-SOCIAL

Dakar, 1 er déc (APS) – La question des bourses des étudiants a été une des préoccupations qui ont le plus retenu l’attention des députés lors du vote, lundi, du budget du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Plusieurs députés ont interpellé Daouda Ngom sur cette question qui revient régulièrement au-devant de l’actualité, à travers des manifestations violentes d’étudiants.

C’est le cas par exemple du député non-inscrit Magatte Sène, qui estime que “la grève des bourses est le seul mot d’ordre qui bouleverse toute l’université”.

L’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) a aussi invité le gouvernement à maintenir la politique des bourses, en attendant la mise en place de réformes en profondeur envisagées dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Son collègue Fodé Mané a également interpellé la tutelle sur “les grèves répétitives” dans les universités notamment celle de Dakar, appelant les autorités à expliquer les raisons véritables à l’origine de ces revendications cycliques.

Le député Ibrahima Mbengue a relevé un problème d’approche ou de communication, en faisant allusion aux annonces du ministre relativement à l’effectivité du paiement des bourses le 5 décembre prochain.

“Les étudiants sont en grève alors que vous annoncez le paiement dans les prochains jours”, a-t-il relevé, reconnaissant que la problématique des bourses date de longtemps.

Le député Alioune Ndaw, évoquant les manifestations organisées ce lundi par les étudiants sur la corniche, a préconisé une délocalisation de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Il a aussi souligné la nécessité de réfléchir à un plan de désencombrement de cette université dont le surpeuplement créé selon lui un problème de sécurité.

Les députées Racky Diallo, Ndèye Fatou Mané, Amy Dia et Fama Ba, mais aussi leur collègue Mohamed Sall, ont également dénoncé les retards notés dans le paiement des bourses, insistant la “dimension sociale” de ces allocations d’études.

Selon Thierno Alassane Sall, l’Etat doit revoir cette question et adopter une bonne politique, donnant l’exemple de la Côte d’Ivoire.

Le député non inscrit s’est aussi permis une certaine analogie entre les montants dérisoires de ces bourses, dit-il, et les “salaires exorbitants” des directeurs généraux et des caisses d’avance des principales institutions du pays.

“Ces fonds politiques peuvent aider à construire de nombreuses infrastructures dans le pays, notamment régler définitivement cette question des bourses pour les étudiants”, a-t-il martelé.

Ansoumana Sarr a pour sa part déploré le fait que tous les problèmes évoqués sont liés à “l’aspect social” des allocations, alors que, selon lui, le débat devrait tourner autour des “considérations pédagogiques qui demeurent la quintessence des universités”.

FD/SBS/SMD/BK