Dakar, 13 fév (APS) – L’épilepsie a connu une expansion au Sénégal à tel point qu’elle est devenue, depuis 2005, le deuxième motif de consultation en neurologie, alors qu’auparavant elle en occupait le sixième rang. ‘’Nous avons commencé les activités de lutte contre l’épilépsie en 2005. L’épilepsie est passée de la sixième place des consultations à la deuxième place, et donc, ça fait une augmentation significative’’, a déclaré Pr Marième Soda Diop, neurologue, secrétaire général de la Ligue sénégalaise de lutte contre l’épilepsie Elle s’entretenait avec la presse en marge de la journée portes ouvertes du service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann. Cette journée est organisée dans le cadre de la journée internationale de l’épilepsie. Le thème de cette journée mondiale, cette année, est ‘’Avançons ensemble pour un monde meilleur’’. ‘’Nous organisons chaque année des caravanes dans les régions du Sénégal. Et nous allons à la rencontre des patients et nous avons diagnostiqué et traité près de 5000 patients qui étaient épileptiques, qui ne le savaient pas et qui ont été découverts au cours de ces caravanes’’, a informé la spécialiste. Cela prouve selon elle qu’’’il y a eu une augmentation notable du nombre de patients épileptiques diagnostiqués et suivis’’. Pr Diop a rappelé que ‘’l’épilepsie est une maladie du cerveau qui se manifeste essentiellement par des crises multiples et variables’’. ‘’La plus connue, c’est la crise généralisée tonico-clonique avec un patient qui, au cours d’une activité normale, tombe, tout son corps tremble, les membres supérieurs, les membres inférieurs, les muscles du visage, et il a de la mousse qui sort de sa bouche, et parfois, il peut perdre des urines », a-t-elle décrit. La neurologue a signalé que »c’est la crise la plus fréquente, la mieux connue’’. Cependant, ‘’il existe beaucoup d’autres formes de crise d’épilepsie’’, a expliqué la praticienne. ‘’Lorsque le patient n’est pas traité, les crises peuvent entraîner une dégradation des fonctions cérébrales, c’est-à-dire chez l’enfant avec des troubles cognitifs, un défaut de maturation, de croissance cérébrale’’, a-t-elle prévenu. Le cas échéant, l’enfant ‘’va présenter un déficit cognitif, c’est-à-dire des troubles mentaux qui seront des conséquences de ces crises d’épilepsie’’. ‘’Lorsqu’il est traité, on peut arriver à obtenir un contrôle excellent des crises, c’est-à-dire que le patient ne fera plus de crise et il mènera une vie normale. Si c’est un enfant, il pourra aller à l’école. Si c’est un adulte, il pourra aller au travail, avoir une vie sociale, se marier, avoir des activités tout à fait normales’’, a rassuré la neurologue. Pr Marième Soda Diop a également assuré qu’il est possible de soigner la maladie. ‘’Il existe des médicaments qui sont très efficaces et qui ne coûtent pas cher. On ne parlera pas de guérison, mais on arrivera à obtenir un contrôle optimal des crises de sorte que le sujet atteint va mener une vie parfaitement normale », a-t-elle rassuré. Elle a rappelé qu’ »il y a aussi des précautions à prendre avec une bonne hygiène de vie et les recommandations des médecins à suivre’’. NSS/SKS/ASG/ADL
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