L’engagement du Sénégal à renforcer sa politique de lutte contre les violences faites aux femmes, salué par des parlementaires
L’engagement du Sénégal à renforcer sa politique de lutte contre les violences faites aux femmes, salué par des parlementaires

SENEGAL-AFRIQUE-GENRE

Dakar, 17 déc (APS) – Le Sénégal est dans une dynamique de mettre en place une politique capable de répondre aux violences faites aux femmes à travers une batterie de mesures institutionnelles en vue de faire jouer pleinement aux femmes et aux filles leur rôle dans la paix et la sécurité, a déclaré mercredi  Ndèye Astou Diouf Guèye, directrice de l’Equité et l’Egalité de genre au ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités.

‘’Le Sénégal est en train de renforcer sa politique de réponse aux violences avec une batterie de mesures institutionnelles’’ telles que le Centre de prise en charge holistique, tout en renforçant le mouvement national de réponse aux violences faites aux femmes et aux filles’’, a-t-elle dit.

Elle s’exprimait à l’ouverture du séminaire parlementaire sur les “25 ans de la Résolution 1325 des Nations Unies et de l’Agenda Femmes, paix et sécurité”.

Selon Mme Guèye, ‘’le Sénégal mise beaucoup sur ces mesures de consolidation de la paix et de la sécurité avec l’option de faire jouer pleinement aux femmes et aux filles leur rôle pour donner davantage à la résolution 1325 toute sa résonance requise’’.

La deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale, Rokhy Ndiaye, a abondé dans le même sens en assurant l’engagement du Sénégal en faveur de la matérialisation de cette résolution.

‘’Le Sénégal a […] fait le choix d’un engagement constant et résolu en faveur de cet Agenda en mettant en place des mécanismes de prévention et de gestion des crises, tout en améliorant leur protection et leur prise en charge dans les situations de vulnérabilité’’, a avancé la parlementaire.

Elle considère que l’adoption de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies montre tout simplement qu’il ne peut y avoir de paix durable sans ‘’la participation effective’’ des femmes aux différentes étapes du processus.

Pour ce faire, Rokhy Ndiaye appelle à ‘’renforcer la participation des femmes aux processus décisionnels liés à la paix et à la sécurité, à garantir leur protection contre les violences, notamment sexuelles et sexistes, à prévenir les conflits en s’attaquant à leurs causes profondes et à intégrer les intérêts des femmes dans les efforts de secours et de relèvement’’.

Lydienne Epoube, première vice-présidente du Réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, quant à elle, estime que la résolution 1325 ‘’a marqué une rupture historique’’ en reconnaissant le rôle crucial des femmes dans la résolution des conflits.

‘’Mais au-delà du texte, c’est tout un agenda politique et moral qui s’est ouvert. Un agenda que nous devons, vingt-cinq ans après, continuer à concrétiser et [à] renforcer’’, a-t-elle dit.

Mme Epoube est d’avis que les parlementaires ont une “responsabilité particulière” pour une application des engagements internationaux par les pays signataires.

‘’Notre rôle consiste à traduire les engagements internationaux […] dans des lois nationales concrètes, mais aussi à veiller à leur application effective’’, a-t-elle souligné.

Parmi ces engagements internationaux figurent la Résolution 1325, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et les autres instruments de droits humains.

La rencontre de deux jours se tient en présence de Mayala Monique Ngaralbaye, parlementaire tchadienne, et Sylvie Muyango, parlementaire rwandaise, qui ont une certaine expérience dans les résolutions de conflits.

Isabelle Kempeneers, conseillère à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) également chargée du Réseau des femmes parlementaires et de la région Europe et Diago Diagne Ndiaye, présidente du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace CEDEAO (REPSFECO) ont également pris part à cette rencontre.

FD/HK/ADL/MTN