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Dakar, 10 oct (APS) – Le prix Nobel de la paix 2025 a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, pour son engagement en faveur de la démocratie, a annoncé le comité Nobel.
Maria Corina Machado vit dans la clandestinité dans son propre pays depuis la réélection contestée du président Nicolas Maduro en juillet 2024.
L’opposante vénézuélienne a été récompensée pour ses efforts “en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie”.
“Maria Corina Machado est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jorgen Watne Frydnes.
Maria Corina Machado, 58 ans, a déjà reçu, l’année dernière, le prix Vaclav-Havel, décerné chaque année par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, et le prix Sakharov, remis par le Parlement européen à des individus et des organisations défendant les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
Selon Jorgen Watne Frydnes, Mme Machado “a été une figure clé de l’unité au sein d’une opposition politique autrefois profondément divisée, une opposition qui a trouvé un terrain d’entente dans la revendication d’élections libres et d’un gouvernement représentatif”.
”Maria Corina Machado remplit les trois critères énoncés dans le testament d’Alfred Nobel pour la sélection d’un lauréat du prix Nobel de la paix. Elle a rassemblé l’opposition de son pays, elle n’a jamais hésité à résister à la militarisation de la société vénézuélienne et a toujours soutenu une transition pacifique vers la démocratie”, conclu M. Frydnes.
La démocratie “est une condition préalable à une paix durable. Cependant, nous vivons dans un monde où la démocratie recule, où de plus en plus de régimes autoritaires remettent en cause les normes et recourent à la violence”, fait observer le comité du prix Nobel sur le réseau social X.
Il estime que le choix porté sur Maria Corina Machado se justifie du fait qu’elle œuvre depuis des années pour la liberté du peuple vénézuélien malgré la mainmise du régime vénézuélien sur le pouvoir et la répression qu’il exerce sur la population.
”On observe les mêmes tendances à l’échelle mondiale : l’État de droit bafoué par ceux qui sont au pouvoir, la liberté des médias réduite au silence, les critiques emprisonnées et les sociétés poussées vers un régime autoritaire et la militarisation. En 2024, les élections ont été plus nombreuses que jamais, mais elles sont de moins en moins libres et équitables”, déplore-t-il.
FD/BK
