Le paysage médiatique sénégalais, ”un grand corps malade” (acteur)
Le paysage médiatique sénégalais, ”un grand corps malade” (acteur)

SENEGAL-MEDIAS-DEFIS

Dakar, 1er juil (APS) – Le rapporteur général des Assises nationales des médias, Cheikh Thiam, a qualifié le secteur de la presse sénégalaise de ”grand corps malade”, appelant à des réformes structurelles et urgentes pour garantir sa survie et sa viabilité.

”Le secteur de la presse sénégalaise est un grand corps malade. Le diagnostic a été posé et nous sommes face à un malade. À travers ces assises, nous avons commencé à identifier les remèdes pour redonner santé et vitalité à ce secteur”, a-t-il affirmé lors de la cérémonie de restitution du rapport général des Assises.

Selon l’ancien directeur du quotidien national Le soleil, malgré la prolifération des médias, 28 chaînes de télévision, 45 quotidiens, 200 radios communautaires, 50 radios commerciales, le secteur reste confronté à une double précarité, notamment ”celle des entreprises de presse et celle des professionnels”.

M. Thiam a rappelé que la tenue de ces Assises nationales des médias avait mobilisé un large éventail d’acteurs, allant des journalistes aux chercheurs, en passant par les forces de défense et de sécurité, les associations religieuses, les diffuseurs et les représentants de la société civile.

”Il y a trente ans, les journalistes vivaient mieux que ceux d’aujourd’hui. Ce devrait être l’inverse”, a regretté Cheikh Thiam, notant que plusieurs titres ont disparu récemment, signe d’un effondrement inquiétant.

Les conclusions des Assises des médias mettent en cause les modèles économiques obsolètes basés sur la vente de journaux et la publicité. Elles pointent aussi l’insuffisance d’un cadre juridique pourtant réformé avec le Code de la presse de 2017.

La précarité persistante et l’inadaptation réglementaire freinent, selon lui, le développement d’un secteur pourtant essentiel à la démocratie.

”Nous avons formulé des recommandations pour aller vers une presse de qualité, responsable, qui informe juste et vrai. Cela suppose des réformes économiques, juridiques et structurelles”, a-t-il relevé.

Cheikh Thiam a salué l’engagement collectif qui a caractérisé les deux années de concertation, plaidant pour que le travail accompli ne reste pas lettre morte.

”L’heure est à l’action”, a-t-il conclu.

AN/OID/HK/SMD

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