Kaolack, 14 juin (APS) – Le développement de l’agriculture au Sénégal pourrait partir des exploitations familiales dans la mesure où elles produisent 95% de ce qui nourrit le pays proviennent des exploitations familiales, a affirmé le président du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) du Sénégal, Nadjirou Sall.‘’L’agriculture sénégalaise est caractérisée par les exploitations familiales et s’il y aurait développement de l’agriculture sénégalaise, ça partirait des exploitations familiales qui est en train d’agir sur les différente activités agro-sylvo-pastorales et nous avons prouvé en 2010, dans des études très précises, que 95% de ce qui nourrit le Sénégal viennent des exploitations familiales‘’, a-t-il notamment fait valoir.Il animait un point de presse au terme d’une rencontre du Conseil d’administration du CNCR organisée sous forme de séminaire de renforcement de capacités des leaders et techniciens sur les résultats des productions de connaissances portant sur le financement, la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP), le foncier et l’installation/insertion des jeunes.‘’Nous poursuivons une finalité visant à apporter notre contribution pour qu’il y ait le développement de l’agriculture paysanne sénégalaise, en produisant des connaissances sur ces exploitations familiales pour notre crédible notre plaidoyer’ mais aussi pour apporter notre appui sur les exploitations familiales’, a indiqué M. Sall.Selon lui, le CNCR est en train de travailler sur les formes de production pour aider ses membres sur la productivité et la production du maïs par le biais de l’Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (ASPRODEB).‘’On est en train de discuter avec l’Etat du Sénégal à travers le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire pour qu’on puisse apporter notre contribution sur la productivité et l’atteinte de cette souveraineté alimentaire, quelles que soient les filières agricoles’’, a indiqué le président du CNCR.D’après Nadjirou Sall, dès 1996, le CNCR avait défendu qu’au Sénégal, on n’a pas de choix à se faire pour atteindre une autosuffisance alimentaire et que la réaction qu’il faut pour garantir une souveraineté alimentaire pérenne, c’est d’être indépendant sur le plan alimentaire.‘’Cela ne veut pas dire qu’on ne va pas s’ouvrir à d’autres, parce qu’il y a des choses qui n’existeront jamais au Sénégal, mais que l’essentiel de la base de notre alimentation soit produit et consomme dans notre pays’’, a-t-il insisté.ADE/ADC
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)