Tambacounda, 15 déc (APS) – Le baobab, dont il existe “trente-deux produits ou sous-produits”, peut contribuer à changer des vies au Sénégal, en terme d’emplois, d’innovation technologique et d’autonomisation des femmes, a soutenu, vendredi, à Tambacounda (est), Opa Cissokho, expert chargé de la mise en œuvre du projet “Adaptation et valorisation entrepreneuriales en irrigation et agriculture rurales” (AVENIR).

La demande mondiale en fruit du baobab “a explosé et est en progression d’environ 3 à 6% annuels, c’est une manne financière extrêmement importante, qui peut favoriser la création de richesse, car le baobab peut changer des vies au Sénégal, en terme d’emploi directs ou indirects, d’innovation technologique et d’autonomisation des femmes”, a-t-il déclaré.

Opa Cissokho intervenait au deuxième jour d’une rencontre nationale sur l’intermédiation commerciale et financière sur la chaîne de valeur du baobab, en vue de mieux organiser la filière de manière à améliorer ses acteurs.

Cette rencontre se tient sous l’égide de Mennonite Economic Development Associates (MEDA), une organisation internationale de développement économique dont la mission est de créer des solutions commerciales à la pauvreté.

Elle vise à mettre en contact les acteurs de la chaîne de valeur baobab pour les amener à échanger sur les problèmes du secteur en vue de développer des partenariats d’affaires équilibrés.

Selon Opa Cissokho, la production de la région de Tambacounda (est) en fruits du baobab oscille entre 5000 et 12.000 tonnes par an, “cette quantité multipliée par le prix vendu au kilo, qui tourne autour de 450 francs chez les producteurs, représente une manne financière non négligeable”, dit-il.

Il note que le baobab “a énormément de produits dérivés, que ce soit le fruit brut, la poudre, l’huile, le tourteau, le bouillon, le savon”, soit au total “trente-deux produits ou sous-produits”, ajoutant que sur une année, “plus de 15000” cueilleurs “s’activent autour du baobab dans les zones de Goudiry et de Tambacounda”, ce qui leur garantit “des revenus extrêmement importants”.

Si “le baobab était faiblement exploité” il y a de cela “une dizaine d’années”, désormais, “c’est une exploitation qui rapporte énormément”, a relevé le chargé de la mise en œuvre du projet AVENIR, selon qui 61% des intervenants dans la filière du baobab sont des femmes. Le baobab étant “extrêmement nourricier, la consommation régulière de son fruit peut permettre lutter efficacement contre la malnutrition, du fait des nutriments qu’il contient”, renseigne-t-il.

“Comme l’argan au Maroc, l’olive pour certains pays, le Sénégal a intérêt à se positionner pour être le pays de référence du baobab”, a conclu Opa Cissokho.

BT/BK/MTN

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