SENEGAL-ECONOMIE-GENRE / L’autonomisation des femmes au menu d’un atelier à Ourossogui

Ourossogui, 23 juil (APS) – Un atelier de formation sur l’approche ”Gals”, un système d’apprentissage du genre visant à améliorer l’autonomisation des femmes, s’est ouvert mardi à Ourossogui (nord), à l’initiative du Programme Sahel en réponse aux défis Covid-19, conflits et changements climatiques (SD3C), a constaté l’APS.

Des femmes venues de Podor (Saint-Louis, nord), Kanel (Matam, nord-est), Goudiri et Bakel (Tambacounda, est), prennent part à cette rencontre organisée en partenariat avec le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Fond néerlandais.

Le choix de ces différentes zones s’explique notamment par l’aspect transfrontalier du programme, a précisé Salimata Coly Diatta, coordinatrice technique du Programme SD3C Sénégal.

”L’objectif est d’outiller nos équipes techniques et nos partenaires de mise en œuvre sur l’approche Gals, un système de co-apprentissage du genre pour améliorer l’autonomisation des femmes, mais aussi leur participation dans la vie communautaire”, a dit Mme Diatta.

Salimata Coly Diatta s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des partenaires du SD3C Sénégal sur l’approche Gals, en présence du directeur régional du développement agricole (DRDR), Cheikh Ahmet Tidiane Dieng.

Elle a précisé que cette autonomisation passe par l’identification des besoins spécifiques des femmes et des couches vulnérables, la formation dans les domaines où elles interviennent et le financement afin de ‘’booster leur économie”.

”La formation reste l’aspect primordial du programme. Quand on est bien formé, on peut bien réaliser des projets de développement axés sur l’économie et le social”, a-t-elle soutenu.

Salimata Coly Diatta a rappelé que le programme a été mis en place en 2021, au sortir de la pandémie de Covid-19, ”une manière d’aider les communautés les plus vulnérables à faire face aux effets néfastes de cette maladie et empêcher les jeunes de rejoindre des groupes terroristes”.

De son côté, la formatrice Rose Diolo, venue du Mali, explique que la méthode Gals consiste à permettre aux femmes de s’exprimer, à travers des dessins et des diagrammes ”pour pouvoir analyser les facteurs qui sont à la base d’injustices sociales qu’elles peuvent vivre afin de les surmonter”.

AT/ASB/ASG