La promulgation de la loi sur la parité a renforcé le leadership féminin au Sénégal, selon un universitaire
La promulgation de la loi sur la parité a renforcé le leadership féminin au Sénégal, selon un universitaire

SENEGAL-POLITIQUE-GENRE

Dakar, 7 mars (APS) – L’adoption et la promulgation en 2010 de la loi sur la parité dans les instances électives et semi-électives a renforcé le leadership féminin, porté depuis lors à un niveau très élevé, a souligné Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé de science politique à l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB).

‘’Le leadership féminin au Sénégal a été boosté, dynamisé, maximisé et porté à un niveau très élevé, quantitativement parlant, avec le vote de la loi sur la parité’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

Alors que le Sénégal s’apprête à célébrer samedi à l’instar de la communauté internationale la Journée internationale dédiée aux droits des femmes, le professeur Dione insiste sur le fait que la promulgation le 28 mai 2010 de la loi sur la parité a, dans la pratique, favorisé une ‘’représentation très forte des femmes au niveau des instances électives’’.

Il n’a toutefois pas manqué de souligner la nécessité d’apporter des correctifs relativement à une certaine application biaisée de la loi sur la parité dans la constitution, par exemple, du bureau de l’Assemblée nationale.

‘’Le président de l’Assemblée nationale faisant partie du bureau, le premier vice-président devrait être une femme, ce qui n’a pas été jusque-là respecté. Le Conseil constitutionnel s’était déclaré incompétent après en avoir été saisi’’, a fait remarquer Maurice Soudieck Dione.

En dépit de ce manquement relevé dans son application, la loi sur la parité censée garantir l’égale participation des hommes et des femmes dans les instances électives et semi-électives a globalement favorisé une ‘’croissance exponentielle dans la représentation du leadership féminin’’, a-t-il fait valoir.

L’universitaire préconise toutefois une amélioration de la situation à travers un renforcement des capacités des femmes, la majorité devant notamment être choisie suivant des exigences de compétences.

‘’Il faut veiller davantage aux choix des femmes appelées à occuper les postes électifs en question, mais il faut également un travail de formation continue. C’est extrêmement important. C’est là où il faut poursuivre le travail’’, a-t-il estimé.

Il faut, à son avis, non seulement s’arrêter à la représentativité au sens quantitatif, mais également renforcer celle-ci pour améliorer la qualité de la représentation ou de la représentativité des femmes.

Le politiste  insiste sur l’importance de développer les compétences féminines qui sont disponibles pour pouvoir les intégrer dans les diverses instances délibératives et décisionnelles du pays.

HB/AKS/ABB

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