SENEGAL-SOCIETE
Kédougou, 3 mai (APS) – Les différents axes de la deuxième phase du projet Sen résilience ont été présentés, mardi, aux autorités administratives et locales, aux forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi qu’aux responsables des institutions et organisations de la société civile de la région de Kédougou, a constaté l’APS.
D’une durée de dix-huit mois, le projet, entièrement financé par par l’Union européenne et mis en œuvre par la fondation Konrad Adenauer, vise le renforcement de la résilience des populations vulnérables face à l’expansion de l’extrémisme violent. Après la première phase déroulée uniquement dans la région de Kédougou, la seconde phase sera étendue à celle de Tambacounda, a-t-on appris des initiateurs.
La fondation allemande collabore avec plusieurs partenaires, notamment l’Association des juristes sénégalaises (AJS), Asadic-Taataan, l’Association d’appui à la décentralisation et des initiatives citoyennes, indique-t-on.
Elle travaille aussi avec l’Union nationale pour les initiatives kédovines et solidaires (UNIKS Sénégal), le think tank Timbuktu Institute, ainsi qu’avec le Centre de recherche africain pour la paix.
Selon Pendala Boubane, coordonnatrice générale de Sen résilience dans sa phase 2, dans les régions de Kédougou et Tambacounda, cette seconde phase vient consolider les “nombreux acquis” obtenus lors de la première mise en œuvre du projet Perspective d’une capitalisation et d’une intensification des résultats.
‘’En effet, nous avons œuvré à la prévention de l’extrémisme violent à travers plus de 120 activités, allant de la formation à la sensibilisation des populations, des forces de défense et de sécurité et, particulièrement, des groupes vulnérables, que sont les jeunes et les femmes, les acteurs de la presse, les leaders religieux, entre autres‘’, a-t-elle indiqué.
S’exprimant lors d’un comité régional de développement, Mme Boubane a expliqué que ce projet a également permis à 14 organisations de la région de Kédougou, notamment à des jeunes et des femmes, de mener des activités génératrices de revenus.
‘’C’est dans les domaines du maraîchage, de l’élevage, de l’agriculture, de la transformation des produits locaux et de l’écotourisme, entre autres’’, a-t-elle précisé.
Elle a relevé que l’un des acquis “majeurs” de la première phase du projet Sen résilience reste le rapprochement créé entre les populations et les forces de défense et de sécurité.
La gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré, s’exprimant lors du CRD
La gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré, a félicité la fondation Konrad Adenauer et tous ses partenaires pour la communication autour du projet Sen résilience.
‘’Ces différentes communications fournies nous ont permis d’avoir une vue large sur le projet Sen résilience, dont l’objectif vise le renforcement de la résilience des populations vulnérables et des acteurs dans les régions de Kédougou et de Tambacounda face à l’extrémisme violent’’, a salué l’autorité administrative.
Elle a invité les responsables du projet à renforcer leur communication et à impliquer pleinement les autorités administratives, en particulier les forces de défense et de sécurité et les services techniques déconcentrés “pour une bonne mise en œuvre de ce projet dans la région de Kédougou”.
‘’Kédougou fait face également à des problématiques liées aux infrastructures, à l’accès à l’eau et à l’électricité, et nous souhaitons que ces préoccupations soient transmises au bailleur pour une prise en charge adéquate’’, a-t-elle plaidé.
PID/HK/ASG/SMD