Hann (Dakar), 13 juin (APS) – Des chercheurs, des officiels, éleveurs, des opérateurs commerciaux, des membres d’associations de consommateurs et des vétérinaires ont été conviés à une réunion sur la problématique de l’autosuffisance du marché sénégalais en moutons, une rencontre ouverte mardi à Hann (Dakar), en perspective de la prochaine fête de Tabaski.Cette réunion se tient à l’initiative du Bureau d’analyses macroéconomiques (BAME) de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).“Les petits ruminants, notamment le mouton, sont fortement utilisés lors de cérémonies et fêtes au Sénégal. À chaque Tabaski, nous avons une forte demande de ce type d’animal et l’État fait appel aux pays voisins pour approvisionner son marché. C’est une question d’enjeu national”, a indiqué Astou Diao Camara, la directrice du BBAME.“Autosuffisance en moutons de Tabaski au Sénégal : état des lieux, contraintes et solutions des acteurs” est le thème autour duquel les participants à la rencontre ont été conviés à réfléchir.Le BAME cherche ainsi à apporter des réponses à la problématique de l’autosuffisance en moutons, à travers des échanges entre autorités publiques, éleveurs, opérateurs commerciaux, meuniers, associations de consommateurs et vétérinaires.Astou Diao Camara a rappelé que le Sénégal fait souvent appel aux grands pays d’élevage qui l’entourent pour l’approvisionnement de son marché en bétail, surtout en moutons pendant les périodes de Tabaski.“Nous trouvons très pertinents ces échanges portant sur la recherche de solutions pour arriver à l’autosuffisance du marché en moutons face aux contraintes (alimentation du bétail, les maladies animales, l’accès au pâturage) qui limitent la productivité des bêtes”, a expliqué Aliou Samba Bâ, un représentant des associations d’éleveurs.Il a souligné que l'”opération Tabaski” représente “une grande occasion” pour “mettre” les animaux sur le marché, “gagner des ressources et participer à la lutte contre la pauvreté”.“Nous devons, ensemble, travailler entre chercheurs et éleveurs pour assurer une production maximale de bêtes”, a quant à lui indiqué Ismaila Sow, le représentant du président de la Maison des éleveurs de Thiès.Il a plaidé pour la formation et le renforcement de capacité des éleveurs en vue d’aller vers leur professionnalisation. Il a aussi appelé à leur permettre de gérer convenablement leur activité. Il estime qu'”une collaboration entre acteurs” s’impose en vue de favoriser des partenariats et “faciliter” l’obtention de financements pour “assurer la rentabilité du secteur”.Selon un document du BAME, le Sénégal compte environ sept millions d’ovins constitués de plusieurs races. “Ces moutons sont utilisés pour les besoins d’activités familiales, de diverses cérémonies, une partie est décimée par des maladies. Ce ne sont pas tous ces moutons qui sont aptes au sacrifice le jour de la Tabaski. C’est pourquoi la demande est forte en période de Tabaski”, indique-t-il.Pour la célébration de la plus grande fête musulmane, le Sénégal importe 73 pour cent de ses besoins du Mali et 27 pour cent de la Mauritanie.SG/ASG/BK
SENEGAL-ENVIRONNEMENT-COMMEMORATION-REPORTAGE / Bamboung, une idée des trésors du delta du Saloum – Par Mohamed Tidiane Ndiaye (APS)