SENEGAL-COLLECTIVITE-SECURITE
Guinguinéo, 25 mai (APS) – La préfète du département de Guinguinéo, dans la région de Kaolack (centre), Marième Hanne Kouyaté, a plaidé en faveur d’un renforcement des différentes brigades de la gendarmerie ainsi que l’érection d’un commissariat urbain pour assurer la sécurité des populations locales et de leurs biens.
”L’érection d’un commissariat urbain de police est une vieille doléance des populations de la ville de Guinguinéo. En attendant, nous espérons que les bridages de la gendarmerie pourront être renforcées en termes de logistiques et de ressources humaines, pour qu’il y ait un maillage sécuritaire global, pouvant permettre à nos populations de vaquer tranquillement à leurs occupations et réduire drastiquement la délinquance et la criminalité”, a-t-elle lancé samedi, lors d’une grande opération d’assainissement de la gare ferroviaire de cette ville.
Cette doléance de l’autorité administrative fait suite au drame survenu récemment à la gare ferroviaire de Guinguinéo où une femme, commerçante du quartier Campement, a perdu la vie après avoir été agressée par des malfaiteurs. La victime traversait l’enceinte de la gare, désaffectée, depuis plus de vingt ans.
La préfète dit également compter sur le soutien de la Société nationale d’électricité (SENELEC) pour renforcer l’éclairage public de la gare ferroviaire et de sa place publique,
”Actuellement, le renforcement sécuritaire est de mise au niveau de Guinguinéo. Nous avons donné des instructions pour qu’il y ait des patrouilles en permanence, aussi bien nocturne que diurne. Surtout qu’à l’approche de la fête de Tabaski, les malfaiteurs sont animés de mauvaises intentions”, a souligné Marième Hanne Kouyaté.
D’après elle, la gendarmerie a été instruite de prendre toutes les dispositions pour renforcer la couverture sécuritaire, assistée en cela par les escadrons d’intervention et de surveillance de Kaolack et de Nioro du Rip, avec un dispositif opérationnel qui se poursuivra jusqu’à nouvel ordre, pour donner un sentiment de quiétude à la population locale.
”La sécurité doit être collaborative. C’est vrai que les forces de défense et de sécurité (FDS) sont sur le terrain, mais les populations, elles-mêmes, doivent venir en appoint, en leur donnant les renseignements nécessaires”, a-t-elle recommandé.
Elle a souligné que si faits des cas d’insécurité se produisent dans les quartiers et villages, les populations doivent les dénoncer pour que des actions préventives puissent être menées pour renforcer le sentiment de sécurité de nos concitoyens.
Sollicitant des pouvoirs publics des infrastructures sociales de base et autres services sociaux pour ce chef-lieu de département ‘’dépourvu presque de tout’’, elle espère que, d’ici quelques temps, cette collectivité territoriale aura un nouveau visage, plus rayonnant, pour le bien-être de toute la population locale.
”Je suis tout à fait en phase avec les populations qui ont toujours souhaité disposer d’infrastructures sociales de base. Depuis que Guinguinéo a été érigée en chef-lieu de département, l’aménagement ou la construction d’infrastructures de base n’a pas suivi. Et c’est une légitimité pour les populations, parce que la plupart des services essentiels se trouvent à Kaolack, rendant difficile leur accès par les populations de Guinguinéo’’, a souligné Mme Kouyaté.
‘’Nous portons le plaidoyer et à chaque fois que nous avons l’occasion, quelle que soit la tribune, nous portons à l’attention des autorités cette doléance pour que ce département puisse bénéficier d’une discrimination positive, comme Kaolack et Nioro du Rip’’, a encore dit l’autorité administrative.
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