SENEGAL-PECHE-INFRASTRUCTURES
Dakar, 22 oct (APS) – La ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Fatou Diouf, promet d’accompagner l’immersion de récifs artificiels en mer, à Saint-Louis (nord), une initiative dont le but est de contribuer à régénérer les ressources halieutiques dans cette partie du pays.
Ce projet est conduit par British Petroleum (BP), qui exploite le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie.
S’exprimant à la fin d’une visite des installations de productions de récifs artificiels à immerger en mer dans la zone de Saint-Louis, mardi, la ministre des Pêches a promis d’accompagner ce projet mis en oeuvre par BP et ses partenaires.
Fatou Diouf estime que ce projet d’immersion de récifs artificiels doit être encouragé, dans la mesure où l’exploitation du site Grand Tortue Ahmeyim (GTA), un projet gazier “très important”, “a eu des répercussions sur la pêche […]” dans cette zone.
La ministre des Pêches et de l’Economie maritime précise que ce projet d’un coût de “3 milliards 200 millions de FCFA” ne consiste pas simplement à mettre en place un seul récif, mais un “village de récifs avec dix quartiers”.
“Effectivement avec BP, il y a eu des études, des rencontres, en 2021, qui ont abouti à l’idée de créer des récifs artificiels. Je pense que ce que nous avons écouté auprès des experts qui ont conduit l’étude nous montre que le sérieux [et] la rigueur ont été de mise et que les matériaux ont été bien choisis pour pouvoir les installer à Saint-Louis”, a-t-elle expliqué.

“Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir que ce projet a abouti, et c’est naturellement que je suis venue visiter ces récifs, et donner notre bénédiction et [notre] autorisation. Nous soutenons ce projet, nous l’encourageons”, a ajouté la ministre des Pêches et de l’Economie maritime.
Sanou Dakouno, conseiller en conformité environnementale et sociale à BP, a pour sa part indiqué que ces récifs artificiels étaient une demande des pêcheurs de Saint-Louis, pour mieux régénérer les ressources halieutiques impactées par l’exploitation du gaz dans la zone.
Les pêcheurs en ont fait la demande à l’issue des études environnementales menées en 2019 à travers des consultations, a-t-il signalé.
Selon M. Dakouno, lors de ces consultations, ils ont exprimé le besoin d’être accompagnés dans la mise en place de récifs artificiels pour aider à régénérer la biodiversité, dans une optique de renforcement des activités de pêche dans cette zone.
“C’est dans cette perspective, avec nos partenaires, que nous avons financé, dans le cadre de notre programme d’investissement social, la mise en place de ce projet dont le budget avoisine les 3 milliards 200 millions CFA”, a-t-il conclu.

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