SENEGAL-PREVENTION-PLAIDOYER
Dakar, 21 mai (APS) – L’expert en réduction de risques et gestion de catastrophes, Amadou Fall Canar Diop, a souligné, dans un entretien avec l’APS, l’urgence de généraliser la formation aux gestes de premiers secours et d’équiper obligatoirement les lieux de rassemblement, comme les stades, en défibrillateurs cardiaques, pour parer aux risques de mort subite à la suite d’un malaise.
Ces derniers jours, la presse en a relayé plusieurs cas dans le milieu du football sénégalais. Le dernier en date, le capitaine de l’Union sportive de Ouakam (USO), Fadiouf Ndiaye, qui est décédé lors de son évacuation à l’hôpital, à la suite d’un malaise en plein match de championnat de Ligue 1.
Moins d’une semaine, le 10, puis le 23 avril dernier, Papi Goudiaby, 18 ans, pensionnaire de l’Académie Avenir Foot de Dakar, Khalifa Idrissa Diène, également footballeur, ont succombé dans des conditions similaires.
‘’Il faut absolument que les espaces de regroupement publics, stades, écoles, les lieux de travail, les véhicules de transport en commun, etc. soient équipés en défibrillateurs mais aussi, former les gens aux gestes qui sauvent’’, a insisté l’officier supérieur des sapeurs-pompiers à la retraite.
Selon lui, les cas de mort subite sont d’autant plus dramatiques qu’ils sont dans la plupart des cas ‘’évitables’’.
‘’Le 28 avril dernier, à la suite de ces drames, j’ai adressé une correspondance au ministère en charge des Sports et à la direction de la Protection civile, où il a occupé le poste de directeur adjoint, pour les sensibiliser à l’impératif de pourvoir les stades et les établissements de santé public en défibrillateurs’’, a-t-il fait savoir.
S’agissant de la généralisation de la formation au secourisme, Amadou Fall Canar Diop préconise une initiation dans les écoles, à partir des Cases des tout-petits.
‘’Cette formation est également à dispenser dans les ASC (Associations sportives et culturelles), les groupements féminins, auprès des jeunesses religieuses, des jeunesses politiques, dans les daaras (écoles coraniques), etc.’’, a-t-il insisté.
Pour l’expert en sécurité civile, les expériences marocaine et japonaise en la matière, sont ”inspirantes” dans la mesure où, l’éducation aux gestes de premiers secours qui commence à la maternelle, est placée sous la houlette d’anciens sapeurs-pompiers et de spécialistes”.
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